« Vomir sur le terrain »
Avant le barrage retour contre l’Ukraine ce soir au Stade de France, consultants, anciens joueurs ou sportifs croient tous en l’exploit de l’équipe de France. Ils utilisent des mots très forts pour remonter les troupes.
Chabal: « Se livrer à 200 % »
Avant le match France-Ukraine ce mardi, où l’équipe de France jouera sa qualification pour le Mondial 2014, le rugbyman Sébastien Chabal s’est exprimé comme on le connaît, franc et sans détour sur RMC.
« Tu leur donnes une boite de Guronsan à chacun. On dit qu’une équipe est à l’image de son entraîneur, mais quand je les entends parler, c’est la sinistrose. J’ai envie de pleurer. Il faut leur mettre des coups de pied au cul et leur dire de se livrer à 200%. Si je devais jouer le match demain, je serais dans le même état d’esprit que les Ukrainiens au match aller, avec le couteau entre les dents pour leur faire la guerre, les marquer etaller de l’avant. »
Dugarry : « Vomir sur le terrain »
Christophe Dugarry consultant Canal plus et champion du monde 1998 s’est exprimé sur RMC au sujet du match retour des barrages pour la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Pour lui, les bleus doivent faire le match de leur vie.
« Il sera toujours temps de faire le procès des uns et des autres. Didier aura sa responsabilité comme Le Graët, mais les joueurs en priorité évidemment. Mais aujourd’hui, il ne faut surtout pas jeter la pierre à Didier Deschamps. On peut mettre n’importe quel entraîneur, si les joueurs ne prennent pas conscience de l’événement, de la chose et du rêve absolu qu’est d’aller au Brésil. C’est le match de leur vie. Au match retour contre le Milan AC, Zidane avait vomi en fin de rencontre tellement il s’était donné. Face à l’Ukraine, je ne suis pas certain que les joueurs avaient envie de vomir sur le terrain. Mais c’est ce qu’on a envie de voir. On ne veut pas voir un Ukrainien qui passe plus de deux secondes avec le ballon sans voir un Français lui sauter la gorge ! »
Courbis : « Réguliers dans l’incohérence »
Rolland Courbis consultant RMC confie sa surprise de voir que Benzema prendra la place de Giroud en attaque pour ce match de barrage si important, alors que nous devons remonter deux buts face à des ukrainiens amoindris défensivement.
« Nous sommes réguliers dans l’incohérence. Mais que l’on puisse se qualifier quand même, c’est possible, et c’est ce que je souhaite. Mais quand je vois que l’on démarre le match sans Giroud, j’espère que c’est une astuce. Que c’est une fausse composition d’équipe, et que l’on va sortir Giroud du chapeau au dernier moment. Se priver d’un pivot, d’un jeu de tête, d’une présence dans la surface, ça me semble une folie. En sachant que l’Ukraine a deux de ses quatre défenseurs absents. Il n’y a pas cinq buts à remonter. Il faut ouvrir le score, et ensuite se servir de nos qualités, du public, d’un coup de sifflet favorable d’un arbitre. A domicile, ce n’est pas la mer à boire. » Rolland Courbis reste pourtant positif et espère une qualification des français: « On s’est mis dans une situation difficile, c’est à nous de faire ce qu’il faut pour nous en sortir. Ce qui m’inquiète dans une situation comme celle-là, c’est la surmotivation, et qu’on fasse n’importe quoi, qu’on parte à la guerre au lieu de partir pour un match de football, qu’on pète des boulons, avec des cartons jaunes et des cartons rouges. »