Southampton, en route vers d’autres cieux
Le Southampton Football Club, c’est une histoire. Une de celles dont seule la Premier League peut se targuer. L’histoire d’un champion tombé bien bas, mais qui compte remonter bien haut. La preuve ? Le recrutement pour 17 millions du buteur Romain Pablo Osvaldo. Focus sur un club qui change de dimension… mais qui n’a pas eu la vie facile.
De l’ombre à la lumière
Les supporters anglais, peut-être encore un peu plus que les autres, sont imprégnés par l’histoire de leur club. Ses hauts, ses bas, ses revirements. A Southampton, tout ne fut pas un long fleuve tranquille. L’âge d’or du club, les fans le situent dans les années 70/80, quand ils pouvaient regarder les yeux dans les yeux les grands clubs du Championnat. Bien placés au classement, qualifiés en coupe d’Europe, les Saints comme on les surnomme, étaient reconnus pour être des « spécialistes » de la FA Cup, qu’ils remportèrent en 1976, et dont ils atteignirent la finale à plusieurs reprises. Un passé, peut-être pas faste, mais glorieux.
Mais ce qui fait tout le mérite de ce club, c’est qu’il revient de loin, des abîmes du football anglais. Une chute vertigineuse de 2005 à 2011, qui vit Southampton perdre pied en Premier League tout d’abord (20e en 2004/2005), puis en Championship (23e en 2008/2009), pour se retrouver finalement en 3e division, si bas. C’est là qu’est intervenu l’homme providentiel, le messie : Markus Liebherr.
La remontée fantastique
Businessman Suisse qui pèse alors 3 milliards de dollars, il rachète le club pour une bouchée de pain, à peine 10 millions de livres. Tout sauf une affaire, le club est alors à genoux. Mais sous l’impulsion de son propriétaire milliardaire, une nouvelle dynamique s’engage. Liebherr place sur le banc un certain… Alan Pardew, et recrute celui qui deviendra l’idole de toute un peuple, l’attaquant Rickie Lambert.
Emmenés par leur nouveau buteur, les Saints gravissent les échelons un par un, sans discontinuer : 7e puis 2nd de League One en 2010-2011(21 buts pour Lambert), puis 2nd de Championship en 2011-2012 (27 buts pour L.) pour accéder à la Premier League. Leur premier exercice parmi l’élite, leur retour, est tout sauf ridicule. Lambert l’éternel (32 ans cette année), en inscrivant 15 buts et prouvant à tous sa faculté d’adaptation, est le symbole du beau jeu produit par Southampton, qui leur permet d’accrocher une 14e place.
L’envol vers les sommets
Liebherr n’aura, lui, jamais connu les joies de la Première Division avec son club. Le propriétaire aimé décéda d’un infarctus en août 2010, en léguant tous ses espoirs à « son » Southampton et à sa fille, Khatarina. Il ne doit pas, d’où il est, regretter son choix.
Car, sous l’impulsion de sa chère fille, les Saints viennent de réaliser le plus mercato le plus consistant de leur histoire, avec près de 40 millions d’euros dépensés au total (!). Et la nouvelle colonne vertébrale est pleine de promesses : le défenseur central Lovren (10 M€, Lyon), le très talentueux et prometteur récupérateur kenyan Wanyama (15 M€, Celtic Glasgow), et le buteur caractériel Pablo Osvaldo (17M€, AS Roma). De quoi attaquer le nouvel exercice avec appétit et… en regardant vers le haut, d’autant plus après une première victoire (1-0 face à West Brom). A l’aube de cette saison 2013/2014, tout est mis en place pour que ce qui était le rêve de Markus, se réalise : revoir Southampton au sommet. Vers d’autres cieux.
Et vous, que pensez-vous du renouveau du Southampton FC ? Peuvent-ils créer la surprise, et monter d’un cran dans la hiérarchie anglaise ? Vous pouvez donner votre avis en commentant ci-dessous.