San(s) Iker ?
Au fil des journées, Iker Casillas apparaît comme quasi-définitivement barré par Diego Lopez dans les cages du Real Madrid. Comment la légende madrilène a-t-elle pu en arriver là, après près de 10 ans de suprématie ? C’est à la fois simple… et compliqué.
En conflit avec Mourinho…
C’est connu de tous : au Real Madrid, les patrons du vestiaire s’appellent Sergio Ramos et.. Iker Casillas. De un parce qu’ils sont Espagnols, de deux parce que ce sont des anciens de la Casa Blanca. Ce « statut » fait qu’ils n’ont jamais hésité à monter au créneau pour défendre leur point de vue, quitte à s’opposer ouvertement à leur entraîneur, José Mourinho. Cela, le coach madrilène ne l’apprécie guère, et c’est peu dire.
Si Sergio Ramos, de par ses performances sportives, est pour ainsi dire intouchable, Casillas était du coup quant à lui attendu au tournant. Moins en verve que d’ordinaire en début de saison, Mourinho l’a placé (à la grande surprise de tous, tout de même) sur le banc à la 17e journée, le suppléant par Adan. Et sa blessure quelque peu après l’a définitivement éloigné.
… ou tout simplement sur le déclin ?
Arrive alors Diego Lopez, en provenance du FC Séville. Mais ce qui devait être, sur le papier, un simple intérim s’est vite transformé en CDI. Solide dans ses performances, souvent décisif (comme face à Manchester United en C1), Lopez a plus que fait le boulot. Si bien qu’à son retour de blessure, c’était le banc qui attendait Casillas, et pas le Onze de départ.
Alors, Casillas sur le déclin ? A 32 ans, la question a le mérite d’être posée. Mais l’on parle ici d’un joueur entre autres champion du monde, quadruple champion d’Espagne et triple vainqueur de la C1. Rien que ça ! Comment un tel gardien pourrait-il être passé en moins d’une saison du statut de légende vivante à celui de banale doublure ? La question reste en suspens…
Reste qu’un compétiteur reste un compétiteur, et que l’idée d’un départ a déjà germé dans l’esprit du merengue. Et paraît-il qu’il serait prêt à sauter le pas.