Real Madrid : Semaine inhabituelle
Ces derniers temps, le Real Madrid inquiétait la planète football. La faute à une inefficacité totalement inhabituelle, une absence de buts de plus de 190 minutes, une absence de fond de jeu caractéristique des débuts de Benitez dans ses nouvelles formations, un nul honteux face à Vallerenga, et une communication placide ne laissant pas sa place au mercato. Fin d’une période ?
Auparavant muet ou presque lors des emplettes estivales, la transaction Danilo étant entérinée depuis longtemps, et Kiko Casilla étant le seul renfort jusque là acquis, le Real Madrid a tout d’abord frappé un drôle de coup sur le marché des transferts. Ainsi, Mateo Kovacic rejoint les merengue en provenance de l’Inter pour un montant de 35M€ environ (30+5).
Le recrutement du très talentueux croate n’est pas une surprise en terme de standing, mais demeure une interrogation pesante : quid d’au moins deux des milieux relayeurs actuels, l’embouteillage étant réel ? A première vue, Illarramendi devrait quitter le club, lui qui n’a jamais convaincu. Lucas Silva, dernière recrue d’Ancelotti, ne devrait pas s’éterniser à Madrid, du moins cette saison : la confiance n’est pas l’idée première à son sujet.
Seul numéro 6 à bord dans cette configuration, Casemiro semble plaire à Benitez, et aura donc l’occasion de se montrer. Demeurent deux numéro 10 polyvalents : Isco et James Rodriguez, en plus de trois numéro 8 : Modric, Kroos, Kovacic. Le choix de l’équilibre aurait donc été de rapatrier un nouvel élément défensif. Seulement, ils sont peu nombreux sur le marché, et à Madrid, depuis les performances de Di Maria en 2014, il est en vogue de reculer les 8 d’un cran.
Kovacic, malgré son talent indéniable, ne semblait donc pas le profil idéal étant donnés les besoins madrilènes. Mais Benitez connait bien le joueur pour l’avoir observé en Serie A, et devrait se laisser tenter par des titularisations fréquentes. Hier soir se déroulait d’ailleurs le Trofeo Bernabeu, opposant le Real Madrid à Galatasaray. Une courte victoire 2-1 du Real, avec des buts de Nacho et Marcelo.
L’équipe renoue avec la victoire, mais la réduction du score de Sneijder, l’ancien madrilène, aura fait frissonner le stade Santiago Bernabeu, au sein duquel Benitez a donc connu son premier succès. Le but de la victoire signé Marcelo est par ailleurs sublime, percée, chevauchée, et conclusion à ras-terre tout en finesse. Mais il faudrait mentir pour s’estimer convaincu.
Et pour cause : la dernière semaine tranche clairement avec ce à quoi ce Real nous habituait dernièrement durant cet été. Le voilà qui gagne à nouveau, qui dépense, et pas forcément de façon intelligente, même si le joueur ne décevra personne, cela se voudrait probablement rassurant. La manière, elle, manque encore, et c’est là tout le problème.