PSG – Blanc / Ancelotti : Le grand vainqueur inattendu
Longtemps, les médias n’ont cessé de comparer les deux entraîneurs du Paris Saint Germain version Qatarie. D’un côté, un nom italien clinquant et de l’autre un français légèrement moins ronflant. Le résultat semblait plus que prévisible et pourtant, contre tout attente, au regard des statistiques étonnantes du français, le moins titré l’emporte haut la main . Retour sur deux parcours très différents..
La star de la Ligue des Champions, Carlo Ancelotti, arrive au Camp des Loges le 30 décembre 2011, et Antoine Kambouaré, qui vient d’être sacré champion d’automne, est débarqué. A la fin de la saison, le PSG se targuera néanmoins d’un bon bilan après un exercice plus que correct (23 victoires, 10 nuls, 5 défaites, 75 buts pour, 41 buts contre). Oui, mais les joueurs de Carlo Ancelotti terminent seconds tout de même, à trois longueurs de Montpellier.
La seconde année du même Carlo Ancelotti se déroule mieux. Heureusement, diront certains observateurs. L’Italien mène les Parisiens jusqu’en quarts de finale de la Ligue des Champions, et le Paris Saint Germain échoue devant Barcelone, sans perdre un match. Le dimanche 12 mai 2013, le PSG devient champion de France 2012-2013. Une semaine plus tard, Carlo annonce son départ pour le Real Madrid.
Après le départ du Maestro, au club parisien, c’est la panique. Aucun nom clinquant pour remplacer Carlo Ancelotti. Du coup, le club se tourne vers un troisième choix : Laurent Blanc. Le Français, contesté après ses résultats mitigés avec l’équipe de France, est enrôlé le 25 juin 2013 afin de prendre par défaut la relève au PSG. Néanmoins, alors que peu accordent leur confiance à Laurent Blanc, les objectifs du club sont de faire aussi bien sinon mieux que lors du mandat de son prédécesseur. Périlleux, selon les médias. L’entraîneur parisien va réussir son tour de force avec brio. Dès août 2013, il remporte le Trophée des Champions à Doha contre son ancien club, les Girondins de Bordeaux. A la trêve hivernale, avec 44 points au compteur, le PSG pointe à la première place devant son rival Monaco. Le Paris Saint Germain tombe, comme son prédécesseur, en quarts de finale de la Ligue des Champions face aux Londoniens de Chelsea. Les Parisiens finissent en apothéose la saison en remportant la Coupe de la Ligue et le Championnat de France le 7 mai 2014 avec 89 points. L’équipe de Laurent Blanc bat ainsi le record de points détenu par les Lyonnais sur un championnat complet.
Pour la seconde année du Français, alors que le démarrage se révèle poussif jusqu’en janvier 2015, la tête de l’entraîneur est régulièrement mise à prix. Malgré le succès du début de saison à Pékin en remportant son second Trophée des Champions, à la trêve hivernale, le PSG occupe la troisième place avec 38 pts derrière Lyon, qui a en a engrangé 39, et Marseille qui culmine à 41 pts. Les feux sont à l’orange… Le stage d’hiver au Maroc fait office d’électrochoc pour l’équipe. Dès lors, tout s’accélère pour le PSG et l’équipe est méconnaissable. Au printemps, Paris reste la seule équipe qualifiée dans toutes les compétitions dans lesquelles elle est engagée. Le PSG se défait un Chelsea trop confiant après un match aller laborieux. Ces derniers exultent à l’idée d’aller pour la troisième année consécutive en quart de finale de la Ligue des Champions. Une compétition qu’elle perdra une nouvelle fois à la porte des demi-finales contre… un magnifique Barça emmené par un exceptionnel trio Messi, Neymar et Suarez. Cette fois, en perdant les deux rencontres…. Dès lors, le PSG se consacre à toutes les compétitions nationales. Résultat : il gagne sa cinquième Coupe de la Ligue contre Bastia sur le score sans appel de 4-0. Le club remporte son cinquième titre de champion de France avec 83 points à 8 longueurs de Lyon et douze du troisième Monaco. Les joueurs parisiens, enfin, décrochent la Coupe de France péniblement contre Auxerre grâce à un tout petit but, pourtant magistral de la tête de Cavani. La métamorphose du club vient de payer. Cette année, c’est celle du quadruplé. Une saison pleine. Exceptionnelle. Un résultat historique qu’aucun club en France n’avait atteint.
Au final, alors, entre Carlo Ancelotti que tout le monde vénérait à son arrivée dans la capitale, et Laurent Blanc si décrié lorsqu’il est venu à Paris, les conclusions pour le bilan des coachs se tirent d’elles-mêmes. En deux saisons, le Français a définitivement surclassé l’Italien, certes pas toujours mis dans les meilleures conditions. Le Président Nasser Al-Khelaïfi, désormais, salue publiquement Laurent Blanc après l’avoir souvent peu soutenu. Pendant que de l’autre côté le Réal de Madrid vient de limoger Carlo Ancelotti, pour avoir offert à la capitale espagnole une triste saison blanche…