Premier League : un championnat sur le déclin ?
Le tirage au sort des coupes européennes effectué, l’absence de représentants anglais révèle au grand jour le déclin de ce championnat. Bien qu’il soit le championnat le plus riche et pourvu d’une multitude de grands joueurs, la Premier League est arrivée à un point de non-retour.
En pratiquant une politique de surenchère pour s’arracher les plus grandes stars de la planète football, en ne laissant aucune chance à de jeunes joueurs issus des centres de formation, le football anglais a amorcé un déclin progressif. Ainsi, l’équipe nationale se trouve en partie dépourvue de talent à certains postes (on pense à la future succession compliquée de Steven Gerrard et Frank Lampard dans l’entrejeu). L’Angleterre est toujours à la recherche d’une équipe capable de rivaliser avec les meilleures équipe internationales. Les recettes engrangées par les droits télévisuels a complètement bouleversé la politique des clubs, qui préfèrent investir dans l’achat de joueurs pour une valeur bien supérieure à leur valeur réelle sur le marché. Des investissements pas toujours à bon escient, souvent sur des « mercenaires » attirés plus par l’aspect financier que par le challenge sportif. gageons qu’avec des joueurs talentueux tels que Danny Welbeck, Daniel Sturridge, Raheem Sterling ou encore Alex Oxlade-Chamberlain, les Three Lions auront trouvé, malgré les difficultés actuelles, une raison de croire en un avenir plus radieux.
Dans les années 1990, le Calcio (championnat italien) brillait de mille feux sur la scène européenne, mais peine actuellement à atteindre ne serait-ce que les quarts de finale de Coupe d’Europe. Néanmoins, celui-ci semble amorcer un léger renouveau cette saison, en plaçant la Juventus en 1/4 de finale de Ligue des Champions, alors que la Fiorentina et Naples représentent l’Italie en C3. Ceci étant, cette légère embellie de la Serie A a mis une dizaine d’années à se construire, sans pour autant entraîner de bon résultats en équipe nationale : la Nazionale reste sur 2 éliminations peu glorieuses en phases de poules des 2 dernières Coupes du Monde. A méditer pour le championnat anglais.
Un autre exemple plus fructueux : l’Allemagne, après avoir remporté la Coupe du Monde en 1990, a parcouru une période de disette de 24 ans jusqu’à sa victoire au Mondial brésilien en juillet dernier. Le salut est venu d’une politique basée sur la formation, l’encadrement et le suivi de jeunes joueurs tels que Thomas Müller, Manuel Neuer, Mario Götze… Le résultat final a surpris toute la planète football, qui attendait l’Espagne ou le Brésil sur le toit du monde, sauf les observateurs du football allemand qui ont vu une équipe, une nation, un collectif, naître depuis une dizaine d’années. A méditer, chers anglais.