Pep Guardiola, le meilleur au monde ?
P. Guardiola commence chez les Blaugranas en 2008. Le Barça devient alors une machine. On se demande à un moment si les résultats viennent de lui ou l’équipe. Vu ce que fait le Bayern en ce moment, une partie de la réponse est donnée.
La “Pep Team”, le meilleur Barça de l’histoire ?
Pep Guardiola, le meilleur au monde ?
Le moins que l’on puisse dire c’est que sa première saison (2008-2009) est un succès, malgré 2 matchs sans victoire pour commencer. Tout “simplement” il commence avec un triplé grâce à une victoire en Ligue des Champions face à Manchester United( 2-0). On se demande alors si c’était une équipe qui réussit sur l’année ou si ce sera dans la durée. La 2e année, les Blaugranas ne baissent pas le pied, bien que l’année se finit avec moins de titres. Ils sont éliminés en demi-finale de la coupe aux grandes oreilles par l’Inter de Mourinho, imbattable cette année-là (ils ont fait le triplé). Cependant, Guardiola et son équipe gagnent une coupe du monde des clubs et un championnat, une bonne année. Lors de sa 3e année sur le banc, les catalans remportent encore le championnat ( avec un nouveau record, 16 matchs gagnés d’affilés). La “plus prestigieuse des compétitions” ne pouvait pas leur échapper bien longtemps, ils soulèvent le trophée, toujours aux dépends des Red Devils ( 3-1). Enfin, sa dernière saison (2011-2012) ne restera pas comme la plus belle. Pas de championnat, ils sont derrière le Real Madrid qui établit un record de points (100) mais le Barça ramène tout de même la coupe d’Espagne, contre l’Athletic Bilbao et la coupe du monde des clubs, face au Santos FC. Après ces 4 années pleines d’émotions, de stress, Guardiola prend une année de repos.
Guardiola au Bayern, des doutes puis de l’admiration.
Lorsqu’il choisit le Bayern de Munich pour revenir sur un banc, un doute s’installe. Peut-il réussir aussi bien ici qu’en Espagne ? Certes son Barcelone était géant, mais il avait de grands joueurs, des tops européens, qui se connaissaient déjà bien ( la plupart des joueurs du Barça sont issus de son centre de formation la Masia). Cependant, après un début compliqué, un match nul, des victoires sur un but d’écart, un jeu en manque de rythme, Guardiola réussi a imposé son style et ses joueurs ont finit par le comprendre, s’y habituer. Il l’a prouvé, là où il l’est, ce club devient le plus dangereux du monde. Pendant que le Barça a perdu de sa splendeur (3e en Liga) le Bayern est désigné comme favori au titre en Ligue des Champions et est décrite comme “l’équipe la plus dangereuse de l’année” par T. Silva. Laurent Blanc quant à lui avoue avoir une certaine “crainte du Real Madrid”, mais voudrait surtout “éviter le Bayern Munich” pour des quarts de finale que les parisiens devraient atteindre (victoire 4-0 contre Leverkusen à l’aller). De plus, il ose quelques innovations, comme mettre P. Lahm, l’un des meilleurs arrières du monde, en milieu défensif. Difficile aujourd’hui de lui donner tord.
Guardiola a prit en main une grosse équipe, pour la rendre encore meilleure.
Certes l’entraîneur l’espagnole n’a pas repris un effectif en plein doute. Loin de là, puisque c’est presque le même que l’année dernière, qui a réussi le triplé. Seulement, il ne fait pas que suivre les pas de son prédécesseur J. Heynckes (élu meilleure entraîneur 2012-2013). Alors que le Bayern a battu des records, celui de cette année est en bonne voie pour le dépasser. La saison dernière les bavarois ont inscrits 98 buts et en ont encaissés 18. L’effectif de Guardiola en est déjà à 72 buts en 24 matchs ( soit une moyenne de 3 buts par match) et n’a vu ses filets tremblés que 11 fois. De plus, alors que le Bayern avait concédé des points à 5 reprises ( 4 nuls et 1 défaites), cette saison seules deux équipes n’ont pas perdu (2 matchs nuls) et personne ne s’est encore imposé face à Munich en championnat. Avec 10 journées restantes, les records sont possibles. Enfin, le championnat est évidemment plié ( 20 points d’avances sur Dortmund), la coupe est en bonne voie après avoir éliminé Hambourg 5-0, le Bayern jouera la demi-finale contre Kaiserslautern (D2), et les bavarois ont contraint Arsenal à l’exploit pour les sortir de la Ligue des Champions. Il ne reste plus qu’à confirmer ce soir.
En cas de qualification, il ne fera plus aucun doute, qu’il faudra une équipe solide et en très grande forme pour empêcher les Bavarois d’être les premiers à gagner la « Coupe aux grandes oreilles » deux ans de suite et réaliser deux triplés consécutifs.