OM : Les raisons du renouveau
Auteur d’un début de saison catastrophique, l’OM sort peu à peu la tête de l’eau. Sixième de Ligue 1 et qualifié en Coupe de France, le club olympien a nettement revu ses ambitions à la hausse. Voyons les raisons du renouveau, avant de se projeter sur la fin de saison.
La méthode Garcia
Arrivé fin octobre à la Commanderie, Rudi Garcia a tout changé. Déjà champion de France avec le LOSC, celui qui avait permis à la Roma de lutter jusqu’au bout pour le titre face à la Juve il y a deux ans n’a plus grand chose à prouver sur un banc. A Marseille, le technicien français a fait confiance aux jeunes, tout en les incitant à s’excentrer sur les côtés. C’est avec cette recette que Garcia avait fait des malheur à Lille. Si aucun milieu marseillais ne possède la force de percussion d’un Gervinho des grandes heures, Cabella, N’Jie et Thauvin ont tout de même un potentiel suffisant pour faire mal.
C’est donc avec un bon vieux 4-3- 3 qu’il connaît à merveille que Garcia est en train de redresser l’OM. Déjà auteur de 10 buts en championnat, Bafé Gomis possède le profil parfait pour prendre place devant. A la fois capable de décrocher mais surtout très présent dans la surface à la réception des centres, celui qui a réussi à Saint-Etienne et Lyon est en train de gagner le coeur des Marseillais.
Un milieu tout neuf
On n’entend plus beaucoup parler de Lass Diarra, qui avait tenu à lui seul le milieu de terrain olympien l’année passée. Il faut dire qu’avec son trio Zambo-Vainqueur- Lopez, Rudi Garcia a trouvé un véritable équilibre. Barré par la concurrence à la Roma, William Vainqueur révèle enfin tout son potentiel dans un rôle de sentinelle. Quant à Zambo et Lopez, respectivement âgés de 21 et 19 ans, ils étonnent par leur capacité couvrir, intercepter et relancer proprement les ballons. Avec ce milieu à trois parfaitement complémentaire, Marseille peut voir venir.
Latéraux fragiles et manque de concurrence…
Si Marseille est convaincant devant et a retrouvé un semblant de solidité avec le soldat Fanni associé à un Rolando pas si mauvais, les latéraux Hubocan et Sakai ne sont pas vraiment ceux dont Garcia rêvait pour apporter du surnombre. Avec le départ de Mandanda, l’OM a également perdu un grand rempart, et se retrouve avec Pelé, un gardien moyen parfois trop peu autoritaire. S’il est sur un rythme européen avec 5 victoires, 3 nuls et 2 défaites en 10 matchs de Ligue 1 disputés sur le banc marseillais, Garcia, qui a été fessé par Monaco (4-0) et incapable de tirer une seule fois au but devant le PSG (0-0), sait que son groupe n’a pas encore le potentiel pour reprendre les 9 points qui séparent l’OM de Lyon, actuel troisième.
Le point positif, c’est que Marseille est toujours invaincu au Vélodrome. Alors que les clubs de Ligue 1 affichent en moyenne 30% des défaites devant leur public (voir statistiques championnat de France), Garcia semble bien parti pour refaire de l’enceinte olympienne une forteresse imprenable. Avant de penser à un retour en Ligue des Champions, Marseille va tout de même devoir s’atteler à recruter à tous les postes, tout en renforçant la confiance accumulée ces dernières semaines par Thauvin, Lopez ou autre Zambo. La révolution est en marche.