Home Ligue 1 OM-ASM : Monaco, ça coule de source

Bousculée, menée en première période, l’ASM était face à un vrai défi en affrontant un OM invaincu. Mais bien loin d’une équipe brouillonne, c’est un collectif engagé et allant de l’avant que nous avons pu observer, emmené par le désormais inévitable duo Falcao-Rivière. Retour sur un match de (très) haut-niveau.

Un air … de Ligue des Champions

Un Vélodrome déjà majestueux malgré les travaux, deux équipes ambitieuses et invaincues… il ne manquait plus que la petite musique, et la soirée européenne était bien là. Chez les Monégasques, on attendait beaucoup de ce match. Une manière de se jauger, de se situer face à un adversaire qui n’avait nulle volonté de se laisser marcher sur les pieds. Cela s’est senti dans les premières minutes, où ils ont observés un pressing constant sur la relance marseillaise. Les sorties sur blessures de chaque côté (Diawara puis Toulalan), n’ont pas changé la donne tactiquement. Au tableau d’affichage, si, avec le but de Lucas Mendes juste avant la mi-temps.

C’est là, de la 35e à la 45e environ, que les faiblesses Monégasques ont été les mieux exploitées par les Marseillais. En appuyant sur l’aile droite, avec un jeu à base de redoublements de passes et de surnombre, et Valbuena, Payet et Ayew ont insisté sur le jeune Kurzawa. C’est de ce côté que viendra le corner, et la tête décisive de Mendes sur celui-ci. Malheureusement, la justesse technique qui leur a permis  de mettre en danger leurs adversaires s’est effritée en seconde période.

Ranieri’s touch

On a entrevu le jeu de l’ASM en tout début de première période. Mais entre un Ferreira Carrasco brouillon et un Falcao mal servi, la copie n’était pas flamboyante. Le discours de Ranieri à la mi-temps a vraisemblablement bien remotivé les troupes, en démontre le but de Falcao peu après le coup d’envoi de la seconde-période. L’entrée de Rivière, joueur encore remplaçant l’année dernière en Ligue 2, et aujourd’hui auteur de 5 buts en 4 matches, est le symbole de l’état d’esprit du club du Rocher.

Cette révolte monégasque au deuxième acte a permis de mieux cerner le jeu développé par Claudio Ranieri. Un jeu qui par séquences se rapproche de la terrible efficacité en contres du PSG version Ancelotti, tout en exploitant bien plus les ailes, et en n’hésitant pas à garder le ballon. La justesse technique de l’ensemble du onze monégasque a été frappante, les débordements du jeune arrière-droit Fabinho ont fait mal à l’arrière-garde olympienne, mais c’est tout particulièrement l’argentin Ocampos qui est sorti du lot. Rapide, vif techniquement, l’ailier a multiplié les courses vers l’avant… sans négliger les tâches défensives. C’est peut-être ça qui fait la force du club de la Principauté, et qui étonne. Les joueurs, dont la majorité est fraîchement arrivée, affichent une cohésion et une entraide sans failles. Impossible de reprocher une quelconque nonchalance. Dans tous les cas, le jeu pratiqué n’a pas laissé indifférent le journaliste de l’Equipe Vincent Duluc.

 

Ayew, bien esseulé

Sans aucun doute l’homme le plus régulier du côté phocéen, et très certainement le plus dangereux. Mais il a reflété un OM parfois en peine à la relance, et qui a dû s’en remettre à des actions individuelles. Au contraire de Payet ou Gignac, présents mais en-deçà de leur niveau habituel, André Ayew a surnagé. Percutant, il a provoqué de nombreuses fautes dans le camp monégasque, malheureusement pas aussi décisives que le corner qu’il avait provoqué avant le but marseillais.

« On a fait un bon match en 1ère mi-temps, se satisfait tout de même le Ghanéen. On a été conquérants, présents dans les duels. Il y a un poteau [NDLR : A la 52e], on essaye on tente… c’est difficile de perdre à domicile ».  Il est en important de préciser que tout n’est pas à jeter dans la prestation de l’OM. Loin de là. Leur jeu s’est heurté à un bloc bien plus en place que leurs précédents adversaires, d’où certaines difficultés. Mais le 2e but, du KO, a parfois été proche. Le grand frère de la famille Ayew résumait bien la situation à la fin du match : « Il ne faut pas s’affoler, la saison va être longue. »

Et vous, pensez-vous qu’en gagnant face à l’OM, et en s’emparant de la 1ère place, l’ASM a déjà frappé un grand coup ? L’OM a-t-il montré de bonnes choses… ou ses limites ? Vous pouvez donner votre avis en commentant ci-dessous.