Mercato – Real Madrid : Captain Ramos ne sauvera pas Manchester
Un des feuilletons de l’été a pris fin hier. Europafoot verse une larme au nom de la rumeur qui fuse, et se souvient de la bonne vieille époque où nous pouvions spéculer jusque fin aout. Problème ? Florentino consent à payer son précieux défenseur plus de 8.5M€ par saison. Madrid respire, Manchester fulmine.
Quoi de pire que de commencer une nouvelle relation, pleine de fraîcheur, de promesses, et de se voir trahi dès les prémices par le nouvel amant ? Sergio Ramos est un filou. Sur le terrain, certes, où il maitrise tout le panel de fautes utiles et moins utiles du défenseur teigneux, mais aussi en dehors.
Le double champion d’Europe et champion du Monde Espagnol sait y faire en manière de négociations. Si Manchester se dit indigné par l’attitude du joueur, c’est parce qu’à ce stade, on comprend que tout n’était que pur chantage. Certes, on pouvait s’en douter, et on ne s’en est pas privé, mais l’affaire porte les négociations entre clubs à un nouveau stade.
Cette méthode se démocratisant, il est intéressant de noter que quel que soit l’affection que l’on a pas pour le club, le sportif ne suffit plus. Si Ramos peut revendiquer une bonne contribution aux récents succès du club, nul n’est indispensable. Il convient de réaffirmer l’importance du joueur à Madrid, dans les esprits, mais il est également capable de passer à côté de ses matchs. La concentration n’est que rarement un don.
Ainsi, si Perez a accepté de payer grassement son joueur, l’incitant à ne pas faire ses bagages, il ne s’en mordrait les doigts qu’une seule saison tout au plus. Autrement dit, aussi contestables soient-elles, les décisions de Florentino Perez ne sont que rarement motivées par les sentiments, en témoigne la gestion du cas Casillas. Si Ramos n’effectue pas la saison de patron que le madridisme attend, le prochain mercato pourrait être le bon pour ses courtisants.
Les rumeurs de ces dernières heures parlent d’une prolongation imminente jusqu’en 2020, assortie du salaire évoqué plus tôt. Désormais seul capitaine à bord, la saison de celui que l’on comparait parfois à Beckenbaeur sera scrutée de toutes parts. Mais il ne viendra pas résoudre les problèmes défensifs mancuniens, qui proposaient tout de même près d’une soixantaine de millions pour l’international ibérique.