M. Deschamps ? 3 dispositifs pour (enfin) marquer
Et si, au lieu de s’acharner sur les hommes, nous nous penchions plus sérieusement sur le dispositif de cette Equipe de France ? Pas sur la défense, non, quasi-irréprochable (si l’on ne s’intéresse pas de trop près aux latéraux), mais bien sur l’attaque. Enfilons la chemise, la cravate et la veste de sélectionneur. Prenons un crayon, et une feuille blanche.
1. Benzema out
Ce serait sans doute là réaliser le rêve de plusieurs millions de Français. Et puis, surtout, voir ce que cela fait de jouer sans Karim Benzema, ce qui n’est pas arrivé depuis… une éternité. Ce dispositif serait riche d’enseignements : l’Equipe de France peut-elle jouer sans lui ? Benzema a beau être sous le feu des projecteurs pour son incapacité à marquer, son aisance technique reste un atout non-négligeable sur un terrain. Sans lui sur le front de l’attaque, si la France venait à nouveau à rester muette, le problème serait d’une toute autre envergure.
Ce dispositif se rapprocherait dans tous les cas plus d’un 4-2-1-3 que d’un 4-2-3-1. Plus proches de Giroud, les ailiers pourraient ainsi bénéficier de ses précieuses remises de la tête. L’avantage certain de cette organisation est de remettre Valbuena (ou Nasri, auteur d’une bonne entrée en jeu) à son vrai poste, derrière le buteur. Et de profiter de son entente avec Payet.
2. Le pari de la profondeur
Giroud a beau apparaître en avance sur Gignac dans la hiérarchie des buteurs, ses performances infructueuses lors de ses derniers matches en Equipe de France entrouvrent tout de même la porte au Marseillais. Le profil atypique de « Dédé » permettrait aux Bleus de résoudre un souci récurrent : l’absence d’appels réels et de courses en profondeurs. Benzema s’y refuse, et ce n’est pas dans le style de jeu de Giroud.
Le point faible de ce dispositif, dont Ribéry et Nasri seraient les rampes de lancement, reste le sous-nombre de joueurs à vocation offensive. Face à une Biélorussie qui devrait, selon toute vraisemblance, privilégier un bloc regroupé à un onze offensif, l’Equipe de France manquerait alors de poids devant. Pour autant, cette organisation reste une possibilité en fin de match, quand la fatigue desserrera le marquage. Si à la 80e le score est toujours de 0-0, il faudra bien tenter des choses!
3. Et si… Benzema passait au milieu ?
Une hypothèse pas si saugrenue. Le Madrilène n’arrête pas de dézoner au milieu, n’est-ce pas ? Et bien qu’on le mette directement à ce poste ! A l’image d’un Zlatan (soyons clairs, la comparaison s’arrête là), Benzema possède une patte qui en fait tout autant un passeur qu’un buteur. Et, en 10, pas de nécessités de faire ces longs appels, ces longues courses auxquelles il rechigne tant.
A l’image de la complicité Valbuena-Payet, cette composition permet de mettre en œuvre un trio qui se connait et s’apprécie : Ribéry-Benzema-Nasri. Le dernier des trois ayant évolué à de multiples reprises sur ce côté droit à Manchester, partageant le bifteck avec Jésus Navas, il n’y serait de plus pas dépaysé. Une nouvelle association Giroud-Benzema donc, mais dans des conditions où ils se marcheraient moins sur les pieds.
Verdict : faut-il donner sa chance à Giroud, ouvrir la porte à Gignac, ou replacer Benzema ? Quelle organisation voudriez-vous voir ce soir en Biélorussie ? Vous pouvez donner votre avis en commentant ci-dessous.