Ligue 1 – PSG : Rabiot, à quoi joues-tu ?
Adrien Rabiot n’a pas encore fini de faire parler de lui. Le carton rouge reçu contre Lille est peut-être un nouveau signe évocateur.
Sa première partie de saison dernière a été gâchée par sa renonciation au prolongement de contrat que lui proposait le PSG (il n’a joué qu’à partir du 21 novembre). En effet, il désirait (lui ou sa mère Véronique, à force on ne sait plus trop) quitter le PSG afin d’avoir plus de temps de jeu. C’est un bon exemple de la mentalité actuelle de beaucoup de joueurs (français notamment) qui n’ont pas encore 20 ans (lui les a eu en avril) mais s’estiment suffisamment bons pour être titulaires dans les plus grands clubs européens (Coman, ex-Parisien, en a fait les frais à la Juventus la saison passée).
Le clan Rabiot voudrait donc qu’il soit indiscutable à son poste pour chaque match. Or, au PSG, comme dans tout grand club, des joueurs plus expérimentés et tout simplement meilleurs sont à l’oeuvre. A son poste, il s’agit de Thiago Motta voire Verratti ou Matuidi. A moins d’être un crack comme Pogba ou Verratti justement (de deux ans ses aînés), ce que n’est visiblement pas Rabiot, il n’y aucune chance d’y arriver. Si c’est vraiment son seul critère de sélection, il pourrait aller jouer à Toulouse, ou dans d’autres clubs du même acabit, comme lors des 6 mois d’un prêt concluant en 2012/2013.
Puisque le temps de jeu est mis en avant, à seulement 20 ans, il a disputé la saison passée 1 943 minutes avec le PSG (il en aurait fait plus, s’il avait commencé sa saison dès le départ, comme dit ci-dessus). Pendant ce même temps, Thiago Motta participait lui à 3 042 minutes, Verratti à 3 591 et Matuidi à 3 656. Ce jeune du centre formation s’estime lésé de jouer environ 2/3 du temps de ses coéquipiers ? N’importe quel autre joueur en serait forcément satisfait (sauf peut-être Digne mais celui-ci joue sa place en équipe de France) ; pas Rabiot (ou Véronique).
Changement de caractère ?
Lors du match de préparation contre Chelsea, en plein match Rabiot a insulté Ibrahimovic alors que ce dernier lui reprochait une mauvaise passe (comme il le fait à longueur de temps avec tous ses partenaires, l’altercation avec Zlatan n’étant pas un fait incroyable non plus). Si ce genre d’événements arrive plus ou moins souvent sur un terrain de football, il semble plutôt étrange qu’un minot comme lui ose répondre au tout puissant Zlatan ! Lui qui parait davantage réservé et discret se donne une nouvelle image. Les choses auraient été apaisées lors du passage aux vestiaires, mais cette anecdote soulève déjà des questions.
Si on couple ce facteur avec son exclusion complètement stupide, car évitable (comme la majorité des exclusions direz-vous, mais l’attitude tient également un grand rôle) lors de la première journée de Ligue 1, vendredi dernier, sur la pelouse de Lille, le questionnement grandit. En effet, il n’a jamais reçu de rouge de sa carrière en professionnel. Il a quand même 3 saisons de Ligue 1 dans les jambes, donc pas un « nouveau-né » à l’image d’un Olivier Boscagli (le Niçois exclu pour deux jaunes en première période contre Monaco samedi soir, naïvement). Cette exclusion semble étrange. Serait-il lassé, comme s’il n’avait plus très envie de jouer avec le PSG ? Ou est-ce simplement qu’il ressentait trop la pression de Thiago Motta car, pour une première fois, c’est lui qui le mettait sur le banc ?
Il existe un dicton disant : « Une fois, simple fait. Deux fois, coïncidence. Trois fois : sabotage. » Rabiot et sa famille sont-ils en train de mettre au point une stratégie visant à dégoutter le staff de sa présence pour les obliger à s’en séparer ? Evidemment ce n’est qu’une simple hypothèse. Mais après la « folie Bielsa », nous n’en sommes plus à une étrangeté près ! Dans un univers footballistique sur-médiatisé et gonflé aux hormones financières, les têtes peuvent très vite (trop vite) tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, et parfois même tomber…