Ligue 1 : Le PSG, des problèmes de nouveau riche
Certes depuis l’arrivée des investisseurs Qataris la vie a bien changé du côté du Parc des Princes, en témoigne les records et le titre de champion remporté 2 fois d’affilée, une première pour le PSG. Seulement, tout n’est pas parfait et la direction doit faire face à des problèmes de « nouveau riche» du moment.
Des transferts « sur-payés »
T. Silva, Z. Ibrahimovic, Lucas, S. Maxwell, M. Verratti… Il est indéniable que la direction parisienne a su faire venir de grands joueurs, expérimentés ou plein de potentiel, dans leurs rangs. Seulement, malgré une belle époque dans les années 90, le fait que le PSG (re)fasse partie du top européen est assez nouveau, contrairement à d’autres clubs mythiques. Et ça, à part le temps, rien ne peut le changer. Par exemple, Milan et Manchester United ont beau avoir fait une saison globalement ratée, ils restent des clubs attirant de part leurs histoire. Par exemple, certes C. Ancelotti a été vexé par la direction parisienne, mais c’est surtout qu’une offre du Real Madrid ne se refuse pas pour un coach, Paris à côté, semblait moins attractif. De ce fait découle que le PSG doit souvent « sur-payer » pour faire venir des joueurs, surtout que les clubs connaissent bien les moyens financiers dont dispose le club de la capitale.
Des risques, parfois payants
En effet, ces 3 dernières années les achats parisiens non pas été seulement nombreux, mais aussi souvent très coûteux. Par exemple, les arrivées des deux brésiliens Marquinhos et Lucas, ont fait dépenser 72 millions. Cela a pu être jugé excessif, malgré leur talent. Pour le premier, un défenseur central de 19 ans qui n’a joué qu’une saison en Europe, c’est « juste » 10 millions de moins que T. Silva recruté un an plus tôt pour 40 millions. Pour le second, ailier droit de São Paulo, c’est un total de 42 millions pour un joueur encore très jeune (20 ans) et qui n’avait jamais joué en Europe. Des paris risqués donc, même si ceux là semblent plutôt bien se passer. C’est déjà un peu moins le cas pour J. Pastore, arrivé pour 41 millions en provenance de Palerme, il devait être le meneur de jeu du PSG, mais ses prestations en dents de scie font de lui un demi flop. Certes, il a des éclairs de génie, mais ses passages à vides sont encore trop nombreux.
Des flops coûteux
Bien sûr, c’est toujours mieux que les « vrais flops » de l’ère Qatari. Par exemple, Lugano, a lui été acheté pour « seulement » 3,5 millions, avec un salaire de 330 000 euros par mois, mais il est parti libre après un prêt non concluant du côté de Malaga. Même s’il a plus joué, Mohamed Sissoko est aussi à classer dans les flops avec un transfert à 8 millions d’euros qui se finit par une triste résiliation de contrat. Enfin, J.Ménez en est forcément un, malgré une première année plutôt réussie, il a sombré petit à petit dans le cœur des supporteurs à cause de son manque d’implication et d’explosivité lors de ses rentrées, jusqu’à être sifflé même lors de la remise du trophée de Ligue 1. Il part lui aussi libre contre un achat à 8 millions d’euros. Sur ces 3 joueurs le PSG connaît donc une perte de 21,5 millions. Une bien mauvaise affaire pour des parisiens qui ne parviennent souvent pas à acheter un joueur à un prix considéré « normal ».
Une grosse équipe…tremplin?
Enfin, le club doit affronter une image de tremplin. En effet, puisqu’il est difficile de le voir aussi grand que le Barça ou Milan, on peut avoir l’impression que les joueurs et le staff viennent ici pour grandir puis repartir. Cela était surtout visible lors des rumeurs de transferts de B. Matuidi, M. Verratti, ou encore sur le possible départ L. Blanc pour Manchester United. Et cela c’est bien confirmé dans les cas de C. Makelele et C. Ancelotti. Si le premier s’est forgé une expérience en tant qu’adjoint pour ensuite devenir le numéro 1, l’italien lui s’est bien relancé dans la capitale avant de céder aux appels du Real Madrid, « impossible à refuser ». Certes, on pourrait dire que c’est la même chose pour le Real et Z. Zidane. Sauf qu’il se dit qu’il part juste pour mieux revenir en tant qu’entraîneur dans quelques années, et en aucun cas ce départ ne remet en cause la grandeur du Real Madrid. Alors qu’il s’entend déjà que le PSG perd gros en ne parvenant pas à garder l’ancien international français.
De gros défis attendent donc les dirigeants parisien, qui ont certainement commis des erreurs de « jeunesse » depuis le début, mais ont tout de même su cumuler plusieurs réussites. Ainsi, il y a une bonne nouvelle, Nasser Al-Khelaïfi, semble bien se débrouiller en affaire, le club grandit à grande vitesse et a une plutôt bonne image internationale, avec des nombreux contrats de sponsoring, ainsi qu’une certaine capacité garder ses joueurs clés (T. Silva l’été dernier). De plus, la signature de D. Luiz hier montre bien que les dirigeants comptent surmonter ces difficultés pour aller au bout de leur projet. C’est tout le mal qu’on leur souhaite.