Liga : Le sprint final est lancé !
Loin des Premier League, Serie A et Bundesliga largement dominés par leurs leaders, la Liga (comme la ligue 1) promet une fin de saison en feu. A 9 journées de la fin, il est temps de se pencher sur l’état des lieux du championnat le plus fort au monde actuellement.
Barcelone, heureux leader
S’étant proclamé la tête du classement depuis quelques journées, Barcelone est en état de grâce et affiche une régularité effrayante. Mené par un Lionel Messi étincelant, le Barça de Luis Enrique allie équilibre et efficacité. En effet, les blaugranas semblent enfin détachés de l’aire Guardiola et affichent un jeu plus direct. Devant, le trio MSN est de plus en plus complémentaire et multiplie les prestations de qualité. Cependant, les coups de mou d’Iniesta et de Rakitic dans une moindre mesure peuvent inquiéter l’équilibre de l’équipe. Mention honorable pour Jeremy Mathieu, présenté en début de saison comme maillon faible, mais qui enchaine les belles prestations depuis quelques journées. Le Barça a d’ailleurs démontré cette semaine sa face de champion, capable de gagner facilement ou dans la souffrance, à l’image de son match contre le Celta Vigo. Si ce Barça reste sur la même dynamique, il sera difficile à détrôner.
Real Madrid, le retour
A 4 points, les merengues pointent leur nez. Après une longue période de disette, le Real semble retrouver petit à petit son jeu alléchant. Après les retours de Modric et de James, le Real a pu retrouver de la verticalité et de l’intensité au milieu. Alliés à Toni Kroos, le trio semble prêt à refaire tourner la machine. Devant, un autre revenant, Gareth Bale. Le gallois a pu enchainer sur ses prestations lors de la trêve internationale, avec un but et une passe décisive lors du carton contre Grenade. CR7 et Benzema, quant à eux, rayonnent en attaque, et permettent au Real de retrouver sa confiance. En défense, on est assez sereins, à quelques milimètres près, à l’image de ce déboulé de Pitti qui prend de vitesse Ramos lors du match de dimanche. Ce genre d’erreurs de la part du défenseur espagnol s’est produit souvent cette saison, mais il faudra du courage pour le mettre sur le banc vu son apport offensif, son leadership, mais surtout son expérience et son vice. Une chose est sure, si le Real retrouve son niveau habituel, les blaugranas devront retrousser les manches pour conserver la tête du classement. Ca promet un sprint final de folie, à l’image de la campagne 2006-2007 du fameux Capello ?
Atletico et Valence, outsiders de luxe
Un peu plus bas, la guerre des pauvres, ou des moins riches. Auteurs d’un début de saison convaincant, les hommes de Simeone ont perdu beaucoup de points en route et se sont éloignés du titre qu’ils détiennent. Les colchoneros n’ont pas réussi à mettre l’intensité qui caractérise leur jeu sur l’ensemble de leurs matchs, et en ont payé le prix. A 5 points du Real malgré un Griezmann flamboyant, la machine n’est plus aussi rodée, et le deuxième club de Madrid semble se résigner à des objectifs moins ambitieux afin de réussir sa saison. Valence, pratiquant un jeu plus spectaculaire, rappelle le grand Valence du début des années 2000 et pointe à une unité du club madrilène. Avec un jeu fait de technique et de rapidité, les hommes de Nuno Santo réalise jusqu’à maintenant une saison réussie et se présente comme un sérieux prétendant à la 3ème place du classement.
Dans le reste du tableau, Seville est une équipe plaisante à regarder à l’image de Valence. D’ailleurs, les andalous ne sont qu’à trois points des Los Che. Dans l’effectif de Seville, beaucoup de joueurs participent ayx bonnes performances de l’équipe. Bacca est l’un des attaquants les plus prolifiques d’Espagne, et Vitolo montre toute l’étendue de son talent, ce qui lui a valu de rejoindre la Roja. Autres éléments majeurs de cette formation, Denis Suarez et Delofeu, tous deux prêtés par le Barça, et qui affichent un niveau satisfaisant qui peut leur ouvrir les portes de la formation Blaugrana l’année prochaine. La même chose peut être dite sur Villareal. Le sous marin jaune a réalisé des performances de qualité durant cette saison et est prêt à se battre pour une place européenne. Marcelino fait un excellent travail sur le banc, et réussit à proposer une équipe très compétitive. Autre formation surprise, c’est cette équipe de Malaga qui compte désormais sur les jeunes pouces sortis de leur cantera. Cette nouvelle politique marche puisque l’équipe se présente comme un sérieux casse tête sur l’ensemble de ses matchs, et met en valeur des talents intéressants, à l’image de Juanmi, qui a fêté la semaine dernière sa première sélection.
Le sprint final est plus que jamais lancé. Si le Real et le Barça semblent assez loin devant, et nous promettent un duel jusqu’aux dernières journées, les autres équipes participent aussi par la qualité de leur jeu, à ce qu’on peut appeler désormais, l’attraction du football espagnol.