L’Etrange Cas du docteur Suarez et de M. Hyde
Si le quotidien de Luiz Suarez est rythmé par un genre de schizophrénie, l’international uruguayen a un talent hors-norme. 3 ans et demi après son départ de l’Ajax, El Pistolero a su donner une orientation phénoménale à sa carrière sous le maillot de Liverpool avec un ratio ahurissant d’1.37 buts marqués par rencontre. Accusé d’être truqueur, tricheur ou plongeur, il s’est toujours démené pour gagner, encore et encore, comme si sa vie en dépendait.
Suspendu entre janvier et février 2012 pour propos racistes à l’encontre d’Evra, Suarez a libéré pour la toute première fois son démon intérieur. Lors de Chelsea-Liverpool en avril 2013, le liverpuldien mord à pleine dent l’avant-bras d’Ivanovic ! Résultat, la FA le radie pour 5 mois.
Il refoule une pelouse de Premier League fin septembre 2013 à Sunderland, celle du Stadium of Light. La lumière vient de lui par 2 fois et son concurrent Sturridge s’interroge.
De part sa vitesse et ses appels incessants, Suarez est infatigable, inusable. Il percute en donnant cette fausse impression de perte d’équilibre. Que néni ! L’attaquant reste sur ses appuis et fonce ! Extérieur, intérieur, pointe de pied, tête ou coup franc direct, sa panoplie est large.
Malgré une prolongation jusqu’en 2018, il est dur d’envisager sa fidélité au club de la Mersey si la C1 lui échappe (encore). Autrefois, Van Persie avait atteint un niveau trop élevé pour continuer à arborer une armoire à trophée quasi-vide.
Le chant des supporters You’ll never walk alone serait-il aussi le murmure ensorcelant du double maléfique de Suarez à son oreille ? Si tel était le cas, espérons que son passif ne reviendra pas le hanter.