Le Lyon n’est pas mort
Un peu enterré après sa préparation moyenne et avec son effectif quasi-inchangé, l’OL a montré qu’il était toujours bien présent en battant Montpellier lors du Trophée des Champions (2-2, 4 t.a.b. à 2) samedi.
Une défense lyonnaise encore un peu fragile.
Dans un match très ouvert dès le coup d’envoi, on a longtemps cru que les Lyonnais allaient subir face à des Montpelliérains qui ne se faisaient pas prier pour profiter des errements défensifs rhodaniens. La preuve avec le but encaissé à la 27e minute, où Utaka a passé en revue le côté gauche et l’axe de la défense, avant d’ajuster Lloris de près, d’une frappe en force. Le collectif héraultais se chargeant ensuite faire circuler efficacement le ballon, avec un jeu propre et net. Mais cela aurait été sans compter sur le retour en forme de Gourcuff. Pas le fantôme de l’année dernière, non non. Le VRAI. En déposant un centre millimétré sur la tête de Gomis à la 44e, le milieu de terrain a remis son équipe dans le droit chemin.
Un festival offensif.
Il est vrai que l’OL peut encore avoir quelques inquiétudes quant à la fiabilité de son arrière-garde, même si celle-ci ne fut pas responsable du pénalty concédé à la 56e (main de Gomis), puis transformé par Herrera. Mais au sujet du potentiel offensif de son onze, Rémi Garde n’a pas trop de soucis à se faire. Avec un Gourcuff organisateur, un Lacazette percutant et un Briand des grands jours (sans oublié le jeune et talentueux Benzia, 17 ans), Lyon a fait mal hier soir. Peut-être aidé par l’expulsion (méritée) d’Estrada à la 79e, certes. Mais surtout étincelant à l’image de la reprise de volée de Briand qui a permis de recoller au score (2-2), suivie d’un retourné magistral qui aurait bien pu faire mouche si le poteau de Jourdren n’en avait pas décidé autrement. Avec l’ascendant psychologique de son côté, Lloris (une fois de plus décisif) a scellé la victoire lyonnaise en arrêtant le tir au but de Charbonnier, puis celui de Bedimo.
Bilan : les favoris de L1 sont en place.
Si le MHSC a fini par craquer en seconde période, et peut en vouloir à Marco Estrada, il a tout de même montré de belles choses. Bien organisé tactiquement et précis dans ses passes, on a également pu voir qu’il pourrait compter sur Emanuel Herrera pour suppléer Giroud.
Quant à l’OL, sa non-qualification pour la Ligue des Champions lui a laissé un goût amer. Ce match a montré qu’il ne comptait pas se laisser marcher sur les pieds une année de plus, à condition bien sûr de retrouver une solide assise défensive.
Mais arriveront-ils à faire face à l’ogre parisien ? L’histoire a montré qu’un collectif bien huilé était parfois bien plus efficace qu’une addition d’individualités, alors pourquoi pas.