Le Calcio en fin de Série? Ah ?
Ci dessous les propos d’Arsène Wenger, coach des Gunners, interrogé sur le possible transfert de « son » Van Persie vers la vielle dame de Turin. «Il reste à Arsenal. Vous parlez toujours beaucoup vous, en Italie… Je suis sûr que Robin restera avec nous. Et vous voulez savoir pourquoi ? Je ne vois pas une seule raison au monde pour qu’un grand joueur comme van Persie ait envie de venir jouer chez vous, en Italie, dans votre championnat. Votre football est inférieur à celui de la Premier League» Peut-être que le transfert ne se fera pas en effet. Les cas de Fabregas et Nasri nous permettent d’en douter mais l’occasion est belle d’analyser le fond des propos.
Qu’en est-il en quelques chiffres ?
Ce qu’affirme notre alsacien national est étrange.Si le football italien est inférieur à celui de la Premier League pourquoi a t-il gagné autant de League des Champions ou de Coupe des clubs champions (12)? Avec même un petit avantage coté italien concernant les finalistes malheureux 14 contre 7.
Qui de la dernière décennie ? Les Italiens ont gagné 3 coupes aux grandes oreilles en 5 finales. Présent une fois sur 2. Autant que les Anglais 3 victoires pour 4 défaites. Léger avantage aux riches clubs anglais. Très léger.
C’est sans doute que l’Italie est en phase de régression alors ? Non. Lors de la décennie précédente les italiens ont certes étaient 7 fois présents en finale mais pour 2 victoires seulement tandis que les anglais de retour sur la scène européenne après la longue suspension causée par le drame du Heysel n’obtenaient qu’un seul titre. En une seule finale, il est vrai. La magnifique victoire de United dans les arrêts de jeu face au Bayern de Matthaus en 1999… On le voit le Palmarès Club s’il permet de constater un regain de forme des clubs de sa majesté Elisabeth 2 ne permet en aucun cas de coté à la baisse la série A.
Qui des Sélections Nationales ?
La Squadra Azzura est championne du monde 2006 et vice Championne d’Europe 2000. La Sélection aux 3 Lions elle n’a rien gagné depuis une coupe du monde à domicile en 1966 entaché d’un but refusé. La il n’y a pas de match.
Observons la qualité du jeu proposé par les deux équipes. Le jeu puisque c’est quand même l’essence de ce sport est à mon sens plus plaisant coté Italien depuis le début de la compétition. Décalage pour des latéraux offensifs en 3 5 2, jeu aéré par les ouvertures de Pirlo et De Rossi, une équipe bien en place capable de museler l’Espagne. L’Angleterre de son coté a montré ses valeurs ancestrales abnégation et engagement physique mais guère plus. Poste par Poste, il y a au moins autant de talents coté Italiens qu’Anglais. Pirlo, Buffon, Cassano, Marchisio… Vs Gerrard, Rooney, Terry… Ca tombe bien les 2 équipes s’affrontent dimanche en quart de finale. Une raison de plus de regarder ce match qui s’annonce équilibré et bouillant. Mais retournons à la Série A puisque c’est de cela dont Arsène nous parle. Si on excepte la Juventus, L’Internazionale et Le Milan, c’est vrai qu’il n’y a plus beaucoup de stars. Il n’y en a jamais vraiment eu beaucoup dans les autres clubs. Tout comme Espagne d’ailleurs. Hormis Real, Barca, Valence…
La différence est donc surtout économique. La puissance financière est clairement coté britannique. L’Italie est en plein marasme et paraît-il au bord du gouffre ou l’attend la Grèce. Une façon pour l’entraineur de dire à son poulain qu’il est capable de lui offrir davantage ? Ce n’est pas très beau ça. Arsène Wenger aurait pu dire en revanche que l’Italie est pollué par les problèmes de matchs truqués depuis de nombreuses années, que l’atmosphère qui y règne y est pesante et que le public a entamé un processus de désamour pour sa messe dominicale ce qui n’est pas le cas outre manche, loin s’en faut.
La Premier League est également plus spectaculaire, plus spontanée, peut être correspond t-elle davantage aux qualités de Robin Van Persie à l’image d’un Thierry Henry noyé à la Juve avant d’exploser à Highbury. Voilà des arguments objectifs. Mais Il faut gagner des titres dans une carrière et Robin n’en finit plus de perdre. Peut-être a t-il vu comment Zidane et les bleus sont devenus champion du monde, où ils ont appris…
