LdC – ASM-Juve : Monégasques, prêts, marquez !
L’ASM s’avancera devant un Louis II plein ce soir pour affronter la Juventus, avec la qualification au bout du pied. Défaits à l’aller sur le plus petit des scores (0-1), les Monégasques ont les cartes en main. Les clefs de quart de finale retour sont connues, étalées sur la table. Et rien ne sera facile.
Malgré une entame de match volontaire, l’AS Monaco n’avait pas su concrétiser un nombre inédit d’occasions au Juventus Stadium (16 tirs, seulement 4 cadrés). Deux actions litigieuses dans les surfaces de réparation auront scellé ce match aller : rien pour Martial face à Chiellini, et penalty pour Morata face à Carvalho. Vidal s’était ensuite chargé de finir le travail.
Quelle préparation pour les deux équipes ?
Rien de semblable. D’un côté, les Monégasques recevaient Rennes dans un match qui pouvait quasiment leur garantir une troisième place à la fin de l’exercice 2014/2015. Peut-être déjà la tête à ce mercredi, en tout cas peu inspirés, ils n’ont pu faire mieux qu’un match nul décevant (1-1) et presque bien payé, tant la défaite était proche. De l’autre côté, les Juventini ont parfaitement géré un choc face au second de Serie A, la Lazio. Organisée à merveille et maîtresse de son jeu, la Juve a remporté une victoire (2-0) qui fait d’elle la prochaine championne d’Italie, sauf monumental enrayement de la machine turinoise d’ici-là.
Duel de défenses, oui. Mais duel d’attaques, surtout.
Un très grande partie des espoirs monégasques se reposeront sur sa doublette d’attaque Martial-Carrasco, très probablement titularisée ce soir. Menaçants en contre à l’aller, ayant déstabilisé une défense turinoise prise de vitesse, les deux hommes ont les cartes en main. Il s’agira de faire preuve de réalisme, cette recette du succès qui a tant manqué à l’aller, et dont Martial user bien des fois ces derniers mois. De roublardise aussi, sujet sur lequel ils n’ont pas su rivaliser avec des Italiens plus expérimentés aux grands rendez-vous. Et d’altruisme enfin, tant l’on sait qu’Anthony Martial comme « YFC », lorsque bien stoppés dans leurs efforts offensifs, ont tendance à trop tricoter.
En face, le tandem Tévez-Morata aura également tout à prouver. Les deux hommes pèsent huit buts à eux deux en Ligue des Champions, dont six pour le seul Argentin. Forts décevants à l’aller et bien moins dangereux qu’à l’ordinaire, ils sont le symbole d’une Juve qui doit montrer qu’elle possède une équipe taillée pour jouer les premiers rôles européens. La meilleure attaque d’Italie (59 buts inscrits), face à la meilleure défense de Ligue 1. Mais aussi la 8e attaque de Ligue 1, face à la meilleur défense d’Italie. C’est là que toute l’ampleur de la tâche prend son sens. A l’ASM de s’engager à 200% pour prolonger le rêve européen français, et continuer un parcours déjà formidable.
