L’Argentine tient sa belle !
Au terme d’un match ennuyant, l’Argentine est venue à bout des Pays-Bas (0-0, 4-2 t.a.b.) et se qualifie pour la finale de la coupe du Monde de son voisin brésilien. On ne retiendra que le vainqueur de cette rencontre… .
L’Argentine s’offre sa cinquième finale de coupe du Monde, la troisième face à l’Allemagne, après avoir battu les Pays-Bas au bout de la fatidique séance de tirs aux buts. Des Néerlandais, emmenés par le trio Sneijder – Van Persie – Robben, peut regretter de pas avoir emballé la rencontre, comme elle l’avait si bien fait face à l’Espagne dès le début de tournoi. Après avoir battu le Costa Rica (également aux tirs aux buts), la loterie n’a, cette fois, pas souri aux hommes de Van Gaal cette fois-ci. Les Argentins, menés par Lavezzi et Messi en pointe, iront donc au Maracana, avec la réputation de ne pas avoir franchement offert de spectacle depuis le début de ce tournoi. Di Maria se trouve quant à lui sur le banc de touche. Au contrario du match de la veille (victoire 1-7 de l’Allemagne face au Brésil), ce match restera comme l’un des plus ennuyeux de ce Mondial.
Deux formations qui se cherchent, mais qui ne se trouvent pas
Lors de cette première mi-temps, le footeux de base avait donc tout son temps pour se remettre du carnage brésilien de la veille et du festival de buts allemands. En cas de complication(s), ce dernier avait même le temps de consulter le psychologue au coin de sa rue, tant cette deuxième demi-finale fut pauvre en occasions de buts. Un match rythmé certes, mais chacune des deux équipes butent sur la défense de l’autre, pourtant les « points faibles » des deux équipes évoqués par les observateurs avant la rencontre. Les occasions se comptent sur les doigts d’une main. La première offensive est hollandaise, avec cette frappe de Sneijder trop enlevée (12ème). La réponse argentine ne se fait pas attendre. Messi expédie un coup-franc dans la niche de Cillessen (15ème). Les Oranjes ont du mal à se trouver, et semblent émoussés. Même si Romero est obligé de sortir avec autorité par deux fois (32ème, 33ème), on sent que les Argentins prennent le dessus sur la bande à Robben, timides, qui ont concédés la grosse occasion de la première mi-temps sur un corner de Lavezzi. La tête de Garay passe largement au-dessus du but de Cillessen (24ème). Tout reste donc à faire au terme de la première période.
Deux équipes qui se cherchent, et qui ne se trouvent toujours pas
Une deuxième période qui commencera de fort belle manière, puisque Ezequiel Garay se retrouvera avec sa chaussure gauche en main. Cette situation, pour le moins cocasse, conjuguée à la volée allemande de la veille, additionnée au niveau technique de cette confrontation argentino-hollandaise, peut nous faire penser à un partenariat confidentiel entre le football de district et la FIFA… . Les tentatives de percées de Robben, de Messi ou encore de Lavezzi se heurtent à de véritables murs, et la rencontre se ferme de plus en plus. Crispant. Quelques bâillements plus tard, Van Persie aura le mérite de réveiller le stade avec un ciseau, mais l’attaquant poivre et sel se voit signaler en position de hors-jeu (74ème). Les Argentins répondent illico avec Higuain qui reprend de volée un centre de Perez, qui finira dans le petit filet extérieur de Cillessen (75ème). Voyant le mur néerlandais infranchissable, en particulier Vlaar, auteur d’un match solide, les argentins s’essaient aux frappes lointaines, en exemple celle de Rojo, captée tranquillement par Cillessen (83ème). Robben aurait pu délivrer les siens (ainsi que les téléspectateurs) en perçant le verrou argentin, mais Mascherano en décide autrement, en sauvant les siens du bout du pied (90ème). Une demi-heure de plus, donc, à supporter. On est bien loin du scénario déglingué d’hier, et le footeux peut prolonger tranquillement sa consultation.
Des prolongations, mais pourquoi ?
Cette première mi-temps de la prolongation est à l’image du reste : sans saveur. Les deux équipes jouent la peur au ventre, l’une et l’autre sont incapables de se trouver. Seul Robben en profite pour décrocher une frappe de loin, captée par Romero (99ème), qui aura joué, durant cette saison, davantage de match en coupe du Monde qu’en championnat de France avec Monaco . Si on peut admirer la prouesse capillaire de Palacio, après une tête captée par Cillessen (115ème) ou encore cette frappe de Rodriguez captée par le portier de l’Ajax (117ème), on se dirige tout droit vers une séance de tirs aux buts qui aura le mérite de réveiller tout le monde… . La consultation est finie, le psy sort de sa sieste.
Romhéros !
Le portier argentin se transforme alors en héros du soir. En sortant deux pénaltys (celui de Vlaar, auteur d’une excellente rencontre, et celui de Sneijder), il envoie les siens en finale de la coupe du Monde 2014. Les argentins, eux, n’en louperont aucun, Cillessen touchera la dernière tentative de Maxi Rodriguez, mais pas suffisamment pour empêcher le cuir de rentrer. La « belle », après celle remportée en 1986 par l’Albiceleste, et celle de 1990 par la Mannschaft aura donc lieu dimanche au Maracana.