La fin de l’ère Blanc.
Laurent Blanc a décidé samedi, au terme des 48h de réflexion qu’il s’était accordé, de ne pas renouveler le contrat qui le liait à la FFF. A la fin de son entretien avec Noël Le Graët jeudi, on soupçonnait déjà que les deux hommes n’étaient pas parvenus à se mettre d’accord, sur des sujets tels que la taille du staff de l’Equipe de France ou encore l’avenir de joueurs comme Nasri, Ben Arfa ou M’Vila.
Lorsqu’on s’attarde sur le bilan de l’ex-sélectionneur des Bleus, on voit qu’il à sans aucun doute réussi à remettre sur pied une Equipe de France en chantier après 2010. Outre le fait qu’il ait su imposer son style de jeu, à base de passes courtes et d’attaques placées, Blanc a surtout réussi à redorer le blason des Bleus. Mais on a tout de même un goût d’inachevé. D’abord parce que les incidents de l’Euro (on pense au cas Nasri) auront réussi à tacher la copie blanche. Et d’autre part parce que, lorsqu’on s’attarde sur les chiffres, on remarque que cette équipe de France aura surtout été une équipe de matches amicaux avec des victoires contre l’Angleterre (1-2), le Brésil (1-0) et l’Allemagne (1-2). Pire, elle présente le plus mauvais pourcentage de victoires en matches officiels depuis 24 ans, avec « seulement » 50%. Reste toujours ces 23 matches d’affilée sans défaites, une série non négligeable. L’ère Blanc restera donc mitigée statistiquement, mais globalement positive sur le plan du football joué.
Et pour la succession de Blanc, plusieurs prétendants sont dans les papiers de la FFF. Didier Deschamps paraît tenir la pole, puisqu’il est sur le départ à Marseille et présente un bilan favorable avec six trophées en trois ans. Interrogé à son sujet, Michel Platini jugeait que le champion du monde 1998 ferait un « bon sélectionneur ». Mais d’autres alternatives existent, avec par exemple Paul Le Guen, libre, ou encore Erick Mombaerts et Alain Boghossian, qui connaissent bien la maison bleue. Le nom d’Arsène Wenger circule également, mais il a récemment affirmé que le poste ne l’intéressait pas. Reste la piste Zinédine Zidane. Impliqué au Real Madrid, nul doute qu’il ferait un sélectionneur charismatique auprès des joueurs, mais son manque d’expérience semble être un handicap conséquent.
Le nom du nouvel élu sera dans tous les cas connu avant le 15 août, date du match amical des Bleus face à l’Uruguay. D’ici là, les paris sont ouverts.