Home Actu des lecteurs FIFA : Le point sur les élections

Comme toutes les élections, celle-ci est entourée d’une bonne part de mystère. Où en sommes nous, et que signifieraient certains noms plutôt que d’autres ? Éléments de réponse dans cet article.

Plus les jours passent, plus les possibilités se restreignent. Ainsi, alors qu’il y a une dizaine de jours encore les candidats à la présidence de la FIFA étaient au moins 4, il n’en reste désormais plus que deux. Effectivement, l’Ex-international et Ballon d’Or portugais Luis Figo (42 ans) s’est retiré, il y a de cela une petite semaine, de la course à la présidence. Une décision consécutive à celle de Van Praag (67 ans) ayant choisi de se mettre sur la touche le même jour.

Quel est donc l’intérêt de se présenter, pour ensuite se désister ? La manœuvre peut sembler idiote mais il n’en est rien. Sepp Blatter, actuel président et grand favori à sa propre succession, se dirige vers un cinquième mandat consécutif. Une bonne partie des instances dirigeantes du football souhaiteraient un remaniement en profondeur, tant au niveau des méthodes employées par la FIFA, tant au niveau de sa présidence. Ainsi, Figo et Van Praag avaient accumulé un soutient populaire considérable. De même que le prince Ali Bin Al-Hussein, dernier candidat en lice avec l’actuel responsable, dont le président Van Praag de la fédération néerlandaise de football dira : « il est le candidat possédant le plus de chances de concurrencer Sepp Blatter ». Les fédérations Anglaise et Écossaise en feront de même, se plaçant directement ou indirectement derrière le Prince de Jordanie.

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Un mouvement tactique potentiellement intéressant que celui de regrouper tous les « dissidents » derrière une seule et même figure. On peut aisément croire que cette stratégie est la meilleure arme de l’opposition farouche à celui qui est désormais président de la FIFA depuis 1998.
Toutefois, Luis Figo, qui n’a pas apporté son soutient à qui que ce soit, va même  plus loin dans son annonce de retrait :

 » La FIFA ne pourra plus progresser avec sa présidence actuelle (…) J’ai beaucoup voyagé (dernièrement), et rencontré des gens qui, bien que reconnaissants pour le travail effectué jusqu’ici et conscients de la valeur de ces efforts, admettent la nécessité d’un changement. Un changement dans les esprits qui balaiera cette impression de corruption et qui nettoiera la réputation de cette instance, perçue pas trop de monde comme étant « obscure »  »

Un brin alarmiste, peut-être. Ou totalement fondé. Le véritable problème est là, on ne sait qui croire et l’amateur de football ne sait que trop peu comment réagir face à de telles nouvelles. Toutefois, celui qui a régalé toute une génération de passionnés par ses dribbles fous et sa passe en profondeur démentielle ne s’arrête pas là, considérant que la corruption vit au delà du visible, et qu’il ne faudra pas compter sur lui :

« J’ai vu de mes propres yeux des présidents de fédération qui le lundi comparaient certains dirigeants à des diables, et lors des discours du lendemain, les comparaient à Jésus Christ. Personne ne m’a parlé de ceci. Je l’ai vu. (…) Il n’y a pas eu le moindre débat public concernant les propositions de chaque candidat ».

Un constat édifiant face auquel peu de personnes se sentent réellement capables d’apporter un changement en profondeur. Rappelons également que David Ginola, soutenu à l’époque par une entreprise de paris sportifs, s’était proposé à la présidence de la FIFA, avant de se retirer deux semaines plus tard.

Les élections se tiendront au congrès annuel de la Fifa, les 28 et 29 mai prochain à Zurich. A savoir, l’obtention des 2/3 des votes au premier tour garantit l’élection du candidat ayant effectué ce score. Si un deuxième tour est nécessaire, le candidat obtenant la majorité de voies est élu.