Fair-play financier, qui en profite ?
Créé par l’UEFA, le Fair-play financier a pour but de remettre à niveau les comptes des clubs européens et ainsi éviter qu’un club ne dépense plus qu’il ne perçoit. Un système qui permet donc aux petits clubs de voir la Ligue des Champions dans leur stade. Mais nous allons voir que ce FPF, pourtant approuvé par tous les clubs européens, provoque des sentiments d’injustice, notamment du côté du Paris-Saint-Germain.
Le foot brille, à coups de crédit
En effet, lors de la saison 2009-2010, l’endettement des clubs professionnels en Europe était estimé à 8,4 milliards d’euros. Une somme colossale qui n’avait jamais été vue. Et dans ces 8,4 milliards, 5,5 venaient directement des emprunts bancaires. Des emprunts faits pour la plupart du côté de l’Espagne. Des sommes astronomiques donc qui ne mettaient pas sur un pied d’égalité tous les clubs européens car quand d’un côté le Real Madrid ou le FC Barcelone empruntaient l’argent des saisons suivantes, une sorte d’argent « fictif », les clubs français se faisaient eux taper sur les doigts lors du passage devant la DNCG (Direction Nationale du Contrôle de Gestion), comme Luzenac qui vient récemment de se faire refuser une montée en Ligue 2 à cause d’un budget annuel trop petit.
Une injustice donc, qui permet à Barcelone ou à Madrid de remporter la Ligue des Champions, le Graal ultime en Europe, ou même de s’attacher les services des meilleurs joueurs comme l’a fait ces dernières années Madrid (C. Ronaldo pour 90 millions, Kaka pour 70 millions et Bale pour 90 millions). Et tout ça grâce à un budget annuel de 422 millions d’euros pour les Merengues, et de 438 ,6 millions pour les Blaugranas lors de cet exercice 2009/2010.
Des budgets annuels qui seraient d’ailleurs grimpés jusqu’à 500 millions d’euros pour les deux écuries espagnoles selon le média Confidencial… Bien sûr beaucoup de joueurs se sont révoltés contre tout ceci, car si les deux ogres de la Liga BBVA pouvaient se permettre d’avoir un endettement de 500 millions d’euros chacun, certains clubs ne le pouvaient pas et donc, beaucoup de joueurs ont boycotté des matchs de championnat comme lors de la saison 2011/2012 lorsque Malaga (pourtant avec à sa tête le Cheik qatari Abdullah ben nasser Al-Thani) ne payaient plus ses joueurs ou plus récemment, le 30 janvier 2014, lorsque les joueurs du Racing Santander ont refusé de rentrer sur la pelouse, 30 min avant le début du match pour cause de salaire non-payé « Les salaires en retard s’accumulent depuis des mois, malgré les promesses renouvelées du président » avait déclaré Mario Fernandez, le capitaine de cette équipe de Santander.
Des non-paiements de salaire qui étaient dus à des endettements trop forts, à tel point que le club ne pouvait plus payer ses joueurs. La situation ne pouvait donc pas durer et c’est à ce moment-là que Michel Platini, à la tête de l’UEFA, a créé la règle du Fair-play financier afin d’éviter ces problèmes d’endettement et ainsi restaurer une certaine égalité économique entre les clubs.
Instauration du Fair-play financier, des nouveaux investisseurs arrivent
L’instauration de ce FPF se fait donc progressivement en commençant dès 2011 comme l’indique l’UEFA sur son site officiel « Le fair-play financier est en vigueur depuis 2011. Depuis cette date, les clubs qualifiés pour les compétitions de l’UEFA doivent prouver, pendant toute la saison, qu’ils n’ont pas d’arriérés de paiement envers d’autres clubs, leurs joueurs et les administrations sociales/fiscales. ». Une sorte de pré-avertissement pour les clubs donc, car toujours sur son site officiel, l’UEFA indique qu’avant l’exclusion du club d’une compétition européenne, le club aura reçu plusieurs alertes :
a) la mise en garde ;
b) le blâme ;
c) l’amende ;
d) la déduction de points ;
e) la rétention de recettes provenant d’une compétition de l’UEFA ;
f) l’interdiction d’inscrire de nouveaux joueurs dans des compétitions de l’UEFA ;
g) la restriction du nombre de joueurs qu’un club peut inscrire pour participer aux compétitions de l’UEFA, y compris la limitation financière des coûts globaux des prestations en faveur du personnel pour les joueurs inscrits sur la liste A aux fins des compétitions de l’UEFA ;
h) l’exclusion de compétitions en cours et/ou de compétitions futures ;
i) le retrait d’un titre ou d’un mérite.
A noter également que jusqu’à la saison 2014/2015, le taux d’endettement toléré afin de pouvoir jouer la Ligue des Champions sera de 45 millions d’euros. Il passera ensuite à 30 millions d’euros la saison suivante. Mais lors de ces mêmes années d’instauration du FPF, de nouveaux investisseurs arrivent en Europe. Des investisseurs qataris aux moyens illimités grâce à l’argent du gaz ou du pétrole, prêts à racheter toutes les parts d’un club et d’y investir à 100% comme l’a fait Khaldoon Al Mubarak, propriétaire de Manchester City depuis 2008. Ou bien avec le Paris-Saint-Germain, passé en 2011 sous les ordres de l’émirat du Qatar Tamim bin Hamad al-Thani. A cela pourrait s’ajouter l’arrivée des Russes, avec le Zenith Saint-Petersbourg, l’AS Monaco ou l’Anzhi Makachkala.
Mais c’est bien avec l’arrivée des Qataris que le boom économique a eu lieu dans le football européen, au même moment de l’instauration du FPF, de quoi laisser quelques inquiétudes quant à l’avenir de ses nouveaux riches…
Le Paris-Saint-Germain, des ambitions dignes des plus grands d’Europe
Arrivé à Paris en juin 2011, la société Qatar Investement Authority, détenue par l’émir du Qatar, rachète 70% du Paris-Saint-Germain pour 50 millions d’euros, qui était jusqu’à cette date sous les mains de la société américaine Colony Capital. QSI devient alors l’actionnaire majoritaire du PSG et commence à débourser des millions dans le club. Des millions qui serviront à développer l’aspect sportif du club mais aussi l’aspect politique du PSG.
- Le recrutement des meilleurs joueurs en Europe
Et QSI commence ses premières folies sur le marché des transferts avec pas moins de 7 joueurs recrutés (Menez, Matuidi, Bisevac, Sissoko, Sirigu, Pastore et Lugano. Gameiro et Douchez avaient été recrutés sous l’ère Colony Capital). Au total, près de 90 millions d’euros seront déboursés pour ces 7 joueurs dont la moitié sera investie sur Javier Pastore (42.5 millions d’euros), grand espoir du football argentin. Un premier signe fort qui montre bien l’étendue du pouvoir économique de ces nouveaux riches mais aussi de leurs ambitions.
Le ton est donc donné, le PSG est en train de se construire une équipe pour monter sur le toit de l’Europe, même si ces derniers ont quelques fois déchanté lors des compétitions européenne, comme lors de la saison 2011/2012, où les Parisiens se sont fait éliminés dès les phases de poules de l’Europa League. Mais pour faire de ce club un des plus forts d’Europe devant les Barcelone, Manchester United ou Bayern Munich, le président en charge du club, Nasser Al-Khelaïfi, utilisera le seul argument qu’il a, c’est-à-dire l’argent.
Il signera l’arrivée de Leonardo (ancien coach de Milan AC, de l’Inter Milan) en tant que directeur sportif pour un salaire de 6 millions d’euros, mais aussi celle de l’entraîneur Carlo Ancelotti, un des seuls à avoir tout gagné partout où il est passé (1 Série A, 1 Coupe d’Italie, 1 Supercoupe d’Italie, 2 Supercoupe de l’UEFA, 1 Mondial des clubs, 1 Première Ligue, 1 Coupe d’Angleterre, 1 Community Shield, 1 Ligue 1, 1 Liga, 1 Coupe du Roi et 3 Ligues des Champions), pour un salaire de 5.9 millions d’euros annuels, ce qui fera du technicien italien le 5ème entraîneur le mieux payé au monde.
L’argent est donc un énorme atout pour le club de la capitale afin de mener à bien sa stratégie. Un atout qu’Al-Khelaïfi compte bien mettre en jeu afin de recruter une « dream team ».Une dream team, mot que donna Zlatan Ibrahimovic à son arrivée au Paris-Saint-Germain en juillet 2012 pour la modique somme de 20 millions d’euros, assortie d’un salaire de 14 millions d’euros annuels. Une arrivée d’une star planétaire accompagnée de son ami Thiago Silva (acheté 42 millions d’euros avec un salaire de 10 millions d’euros annuels), d’Ezequiel Lavezzi (4 millions annuels) ou de Cavani (10 millions annuels).
Des arrivées qui sont le symbole du renouveau du club de la capitale. Et en terme de recrutement, Leonardo a parfaitement rempli son rôle de directeur sportif car, bénéficiant d’une enveloppe plus qu’énorme, il a su recruter des joueurs pour le moyen terme mais aussi pour le long terme avec le recrutement des jeunes joueurs comme Lucas, Verratti, Digne ou encore Marquinhos, car la direction parisienne n’est pas non plus du genre à dépenser à tout va comme peuvent le faire des clubs aux moyens illimités, tel que l’Anzhi Makachkala.
« On veut surtout le nouveau Messi. On ne cherche pas à recruter Lionel Messi, mais on veut investir dans les très grands talents de demain» déclarait Nasser Al-Khelaïfi lors de son arrivée à Paris. Mais l’arrivée de ces superstars ne sera pas vue d’un bon œil…
En effet, les joueurs du PSG seront considérés comme des mercenaires, des joueurs venus pour l’argent. Car quand on rejoint un club à deux doigts d’être descendu en Ligue 2 et qui vient de se qualifier pour la Ligue des Champions après 8 ans d’absence dans cette compétition, il est clair que ce n’est que pour l’argent.
Mais tous ont également dis que le projet du club était l’un des meilleurs en Europe. Et ils ont eu raison, après ces 8 années d’absence dans cette coupe aux grandes oreilles, le PSG est arrivé à deux reprises en quart de finale, la première fois contre le FC Barcelone (2-2 ; 1-1) et la seconde fois contre Chelsea (3-1, 0-2). Des résultats qui auront augmenté la réputation du club en Europe. Mais comme le montre Ibrahimovic, les joueurs sont devenus fans du PSG et de sa ville, et ils iraient presque même jusqu’à dire qu’ils portent Paris dans leurs cœur. « Je ne vois pas de plus grande ambition en Europe que le Paris SG. Je souhaite absolument que le Paris SG soit mon dernier grand club » annonçait le géant suédois lors de sa prolongation de contrat en septembre 2013. Bien sûr lors de sa prolongation de contrat, SuperZlatan a vu son salaire augmenté, passant de 14 millions à 16 millions d’euros…
- La marque « PSG » s’exporte à l’étranger
Comme tous les cadors d’Europe, Paris compte bien se servir de ses stars planétaires pour faire connaitre la marque « PSG ». « L’ambition du club est d’installer le Paris Saint-Germain comme une propriété sportive, une franchise peut-être, au sens anglo-saxon du terme, (…) sur la planète du sport international » expliquait Jean-Claude Blanc. Comme le fait Manchester United ou le FC Barcelone, le PSG passe ses stages de présaison dans d’autres pays pour un seul but uniquement.
Lors du stage de présaison à l’été 2012, le PSG a fait une tournée aux Etats-Unis, une tournée (durant laquelle s’est joué un match de gala, PSG-Chelsea) dans le but d’améliorer sa cote de popularité auprès des supporteurs en Amérique et ainsi devenir un des clubs les plus réputés mais aussi les plus connus dans le monde entier, grâce à ses stars. Une technique de merchandising de plus en plus utilisée dans le monde du foot car permettant de rapporter de l’argent aux clubs grâce notamment à la vente de maillots ou la vente de produits dérivés. Un système de développement qui marche très bien au PSG, la preuve avec une nouvelle tournée organisée cet été pour les joueurs, une tournée qui aura lieu en Chine, avec un match de préparation contre le Real Madrid.
Mais aussi lors du mercato, le PSG a su recruter les joueurs qu’il fallait pour exporter la marque PSG. En effet, l’arrivée d’Ibrahimovic au PSG a créé un réel engouement populaire autour de cette équipe. Pas que pour ses talents de footballeur, mais également pour sa célébrité à l’étranger, lui qui a été élu le meilleur footballeur suédois a de nombreuses reprises. Et tout cet engouement est même arrivé au point où le mot « Zlatané » a été ajouté au dictionnaire suédois. Ce n’est pas pour rien que son agent Mino Raiola lui donna le surnom de la « Joconde ».
Autre coup de pub du PSG encore, l’arrivée de David Beckham en janvier 2013. Icone de la mode avec notamment des pubs pour Adidas, Gilette, H&M et bien d’autres marques encore, David Beckham arrive à Paris pour 5 mois soit jusqu’en juin 2013 pour un salaire de 89 100 euros, soit 445 500 euros sur 5 mois. Un salaire qu’il donnera à des associations. Une arrivée qui exportera encore plus cette marque « PSG » car entre sa vie de footballeur et sa vie de mannequin, David Beckham est également ambassadeur du football chinois ce qui offre à Nasser Al-Khelaifi un pont d’or pour son merchandising en Chine mais surtout en Asie.
Toujours de son côté, la cellule marketing s’efforce de trouver des nouveaux sponsors à ceux du PSG avec notamment Nike, Emirates, QNB, Orange, Citroën, PMU et Indesit, mais également avec GO Sport. « Nous sommes convaincus que l’image du PSG apportera énormément à GO Sport, mais nous comptons également beaucoup sur l’enseigne pour asseoir notre présence en France et à l’étranger » affirmait Jean-Claude Blanc.
Des marques mondialement connues comme à chaque fois. La révolution du PSG est donc totale, passant par tous les points avec notamment la rénovation du Parc des Princes, du terrain d’entrainement avec l’attribution d’un nouveau nom, le centre Ooredoo. Mais également avec un nouveau logo mettant en avant la ville de Paris et ses valeurs. Autre révolution, celui du slogan « Rêvons plus grand ». Une phrase d’accroche qui représente bien les ambitions des qataris.
- Le PSG veut garder son identité
Mais avec cette révolution, le Paris-Saint-Germain souhaite tout de même garder une identité, celle d’un club français. Beaucoup se sont plaints d’un trop grand nombre de joueurs étrangers, qui pour beaucoup représentent plus un assemblage de joueurs qu’autre chose. Al-Khelaifi et Blanc s’efforcent donc de garder une identité, celle de la France avec le recrutement de plusieurs joueurs français tels que Digne, Ménez, Matuidi ou des joueurs français ciblés pour le mercato comme Griezmann et Pogba.
La tendance est plus particulièrement accrue avec l’intronisation de plusieurs jeunes espoirs en équipe première tels que Rabiot, Coman et Ongenda. Un autre aspect de la volonté de garder cette identité est la création de la PSG Academy, basée principalement en Ile-de-France. Celle-ci sert à recruter des jeunes pousses pour le club de la capitale.
L’arrivée des Qataris est donc une bonne nouvelle pour le football français, car après avoir espéré année après année pouvoir remporter cette Ligue des Champions mais sans succès face aux grosses écuries européennes, le PSG devient un candidat crédible en Europe car ce dernier se développe vite, très vite. Trop vite au goût de certains clubs.
Le Fair-play financier sanctionne Paris
Et ce qui était pressenti est arrivé, le PSG ainsi que 9 autres clubs en Europe (notamment Manchester City) ont été sanctionnés par le Fair-play financier, au mois de mai dernier. En effet, les parisiens ont été sanctionnés à la suite du contrat de partenariat entre le PSG et QTA (Qatar Tourism Authority) qui portait sur un montant de 200 millions d’euros par année et pendant 5 ans.
Un contrat de sponsoring qui a été déclaré « trop important » ou pas conforme aux prix du marché, selon Michel Platini.
Le PSG a donc reçu plusieurs sanctions de la part de l’ICFC (chambre d’instruction de l’instance de contrôle financier des clubs, comparable à la DNCG française).La première est le passage de 25 à 21 joueurs pouvant être inscrits pour la Ligue des Champions.
La deuxième est que le PSG ne devra pas augmenter sa masse salariale, et la dernière sanction est que le PSG ne devra pas dépenser plus de 60 millions d’euros au cours du mercato. Si la première sanction s’avère être encore facile à digérer, les deux dernières le sont moins pour le président Al-Khelaifi, lui qui disposait d’une enveloppe supérieure à 100 millions d’euros pour le recrutement de nouveaux joueurs.
Et malgré ces lourdes sanctions, le PSG reste ambitieux. « Notre ambition de devenir l’une des marques globales de sport parmi les meilleures et les plus performantes n’est pas remise en cause par ces mesures ». Des sanctions qui sont considérées par les supporteurs parisiens comme injustes. Certains avocats ont même porté plainte contre ce Fair-play financier, comme l’avocat belge Jean-Louis Dupont. « Le Fair-play financier part d’une bonne idée, mais la réponse apportée n’est pas la bonne. Il est inadéquat et, du coup illégal au regard du droit européen. Il crée les restrictions de concurrences suivantes : limitation des investissements, figement de la structure de concurrence existante, diminution du nombre de transferts, de leurs montants et du nombre de joueurs sous contrat par club » expliquait-il.
Une plainte qui fut jugée sans fondement par l’UEFA. Et en effet, après les sanctions contre le PSG et Manchester City, qui sont détenus par des propriétaires aux moyens illimités, on peut penser que ce FPF profite finalement aux grosses écuries en Europe. Car malgré le fait d’avoir des déficits énormes, ces grosses écuries n’ont reçu (ou presque) aucun avertissement de la part de ce FPF.
La preuve lors de la dernière finale de la Ligues des Champions où les deux finalistes, le Real Madrid et l’Atlético Madrid, cumulaient à eux deux près d’ 1 milliard de dette ! Ce FPF tourne donc à l’avantage de ces grosses écuries car elles ne reçoivent aucunes sanctions et ont une totale liberté, à l’inverse du PSG et de City.
Autre aberration dans ce dossier, le fait que plusieurs clubs aient porté plainte contre le PSG suite à ce contrat faramineux. Et dans ces clubs, on peut retrouver le Bayern Munich (son président fraudait les lois fiscales), le FC Barcelone (entre 10 et 20 millions d’euros auraient été cachés au fisc espagnol lors du transfert de Neymar), Chelsea (le président Roman Abramovitch a dépensé plus d’un milliard d’euros dans ce club), ou encore Lyon (le club n’est pas au mieux de sa forme au niveau financier, surtout après que le projet du stade des Lumières ait été rejeté à de nombreuses reprises). Des clubs ayant des gros problèmes financiers ou qui ont fraudé la loi, mais qui portent plainte contre des clubs aux moyens illimités. Là encore personne ne dit rien.
Autre questionnement, le PSG ne serait-il pas une cible facile pour l’UEFA et Michel Platini ? Car beaucoup de médias avaient déclaré que Platini avait peur de sanctionner les gros clubs, et que le PSG était une cible « facile ». Des sanctions contre le PSG qui seraient également considérées par les médias comme un enjeu politique pour Michel Platini.
Lui qui vise, et on le sait tous, le poste de Sepp Blatter à la FIFA pourrait être aidé par ces sanctions à l’encontre du PSG. Et oui, car si on suit la logique, les cadors européens n’ayant pas été sanctionnés par le FPF seront plus favorables à l’élection de Platini. « Nous soutenons toujours le Fair-Play Financier. Nous sommes convaincus qu’à long terme il mènera à une économie des clubs de football plus durable et plus crédible. Il est crucial que chacun prenne les règles sérieusement » avait déclaré Michel Platini. Mais comment prendre des « règles » au sérieux, quand déjà ces « règles » ne mettent pas sur un pied d’égalité tous les clubs…