Courbis, porte bonheur de Montpellier ?
Intronisé ce lundi nouveau coach de Montpellier, Rolland Courbis et ses joueurs ont la possibilité de renouer avec la victoire lors de la réception de Saint-Etienne à la Mosson ce vendredi 13, peut-être porte bonheur ?
« Pas une recette miracle »
Après le limogeage de Jean Fernandez, Courbis a du se plonger rapidement à nouveau dans le bain de la Ligue 1 et il s’explique sur le discours qu’il a tenu aux joueurs: « Je n’ai pas de recette miracle. Quand il y a une situation compliquée, j’ai toujours pour habitude de faire des choses simples et de dire des choses simples. À travers cette simplicité, les joueurs doivent comprendre qu’il y a des choses qu’ils peuvent faire et d’autres qu’ils ne peuvent pas faire. Mon idée est d’avoir une vision la plus précise de ce groupe. Je m’appuie sur Pascal Baills et Michel Mézy pour gagner du temps avec les joueurs que je connais moins. Et, les discussions individuelles sont indispensables dans la vie de tous les jours, pas seulement pour cause de changement d’entraîneur. Je veux mettre en place une équipe équilibrée, capable d’être solide et de se créer des occasions pour poser des problèmes à nos adversaires. Quel que soit le résultat, je ne veux pas avoir de regrets. J’ai horreur de la défaite, mais une défaite avec des regrets, c’est encore pire. C’est même insupportable. »
Un adversaire délicat à jouer
Saint-Etienne avec ses 3 victoires à l’extérieur est un adversaire qui peut poser certes des problèmes, mais Courbis veut aborder la rencontre sereinement: « On verra si Saint-Etienne est capable d’ajouter une quatrième victoire à l’extérieur. Sincèrement, je ne pense pas que cela sera facile pour eux, même si nous avons des absents. Je peux me tromper. Je n’attends pas ce match avec anxiété, mais avec curiosité pour voir si Saint-Etienne peut profiter de nos problèmes. »
Un objectif, « gagner »
Pour Courbis l’objectif est aujourd’hui simple et clair: « Gagner. Même si cela avait été un autre adversaire, l’objectif aurait été aussi de gagner, de tout faire pour ça. Certains disent que le match à venir est tellement important qu’il n’y a que le résultat qui compte pourvu que l’on prenne les trois points. Je ne pourrais jamais dire ça. Si on perd devant Saint-Etienne 2-1, et que nous avons huit occasions et Saint-Etienne deux, ce match m’intéressera plus pour l’avenir que si l’on gagne à la 93e minute sur un but contre son camp de l’ASSE. On prendra les trois points de la victoire, mais je ne serai pas rassuré. J’espère que l’on grappillera quelques points lors des deux matchs avant la trêve pour passer de meilleures fêtes avant de se préparer à jouer à Rodez, pour la reprise en Coupe de France. Après les matchs devant Monaco et Nice à la Mosson, et un match à six points à Sochaux, on y verra plus clair fin janvier. Avant ça, on joue un vendredi 13, en fin d’année 2013, face à des Stéphanois qui jouent en vert sur une pelouse verte. C’est un chiffre qui m’a toujours porté bonheur. Je ne vois pas pourquoi cela changerait. Je ne fais jamais comme les autres. Je suis arrivé à Montpellier en reprenant le boulot un 1er mai, je fais un gosse qui naît le 1er avril et j’aime la pêche. Et je débute cette fois un vendredi 13. »
Natif de Marseille, ancien défenseur devenu entraîneur, agent de joueurs par période, mêlé à plusieurs « affaires » douteuses, mais aussi animateur radio sur RMC, Courbis (60 ans) est aussi célèbre pour son franc-parler ce qui en fait un « chouchou » des médias, assurement un personnage haut en couleur.