Au PSG, il fait mauvais d’être Français
Plus qu’une accusation, c’est un constat : au PSG, être Français est tout sauf un avantage, au milieu d’un effectif international, en grande partie composé de joueurs étrangers. La seule exception, certes pas la moindre, se nomme Blaise Matuidi. Pourquoi ? Penchons-nous sur le sujet.
Le Français n’est pas au niveau
Douchez (201 matches en L1), Camara (330), Bodmer (280), Ménez (175), etc… Les matches, ces joueurs là les voient la plupart du temps depuis le banc. Pourtant, il y a là des garçons confirmés, avec de l’expérience, du vécu, du talent. Mais pas assez. Pas assez dans l’esprit d’un Paris qui regarde loin, et haut : vers la Ligue des Champions. Alors oui, ces joueurs joueront des matches. Un tour de Coupe de France par-ci. Un déplacement à Guingamp par-là. Mais ils ne fouleront sans doute pas les pelouses européennes. Aussi bons soient-ils, nos Français présentent un déficit d’image : dans les esprits, le joueur de grand talent vient d’Italie ou d’Angleterre, a coûté cher. Il ne sort pas du centre de formation, ne s’est pas révélé dans une équipe de bas de tableau. Et c’est dommage.
Le Français n’aime pas la concurrence
Avec 29 joueurs, l’effectif parisien est pour le moins pléthorique. Dur donc de s’y faire une place, d’autant plus quand le poste (s’il n’est pas déjà triplé) possède une « pointure » en titulaire indiscutable. C’est la situation que rencontrent tout particulièrement trois joueurs : Clément Chantôme (25 ans), Adrien Rabiot (18 ans) et Mamadou Sakho (23 ans). La différence avec tous les joueurs Français cités précédemment, c’est que cette situation-là, ils la vivent mal. Au point d’envisager un départ. Comme une forme de renoncement ? C’est en tout cas un symbole, un signe fort. Car ces trois garçons ont été formés au club, ils représentent l’existence d’un « made in Paris ». Pourtant, par manque de temps de jeu, ils n’effectueront sans doute pas la saison 2013/2014 sous les couleurs parisiennes.
Des exceptions (Françaises)
Bien heureusement pour notre chère patrie, deux exceptions (bientôt trois ?) subsistent, bien que dans des circonstances divergentes. Le premier cas, c’est celui de Matuidi. Arrivé de Saint-Etienne en 2011, l’international est tout simplement intouchable au poste de milieu défensif. Il a été discret, il a bossé, il s’est imposé. Tout naturellement.
Christophe Jallet est le deuxième cas, plus précaire. Engagé en 2009 contre 2,5 millions d’euros (!) pour jouer la doublure de Ceara (vous vous rappelez de lui ?), il a été majoritairement titularisé, et quelques fois nommé capitaine. Malheureusement pour lui, on a tendance à penser qu’il doit sa place à un déficit de concurrence, avec un Van der Wiel inconstant. Les rumeurs sur l’arrivée possible d’un latéral viennent accréditer la thèse, malgré le fait que Jallet ait toujours su hausser son niveau de jeu.
Le troisième cas pourrait bien être celui de… Lucas Digne. L’ex-lillois n’a pas débarqué à Paris, en échange de 15 millions, pour peigner la girafe. Il est là pour succéder à un Maxwell plus tout jeune (quoi que), et pourrait bien bousculer la hiérarchie au cours de la saison. Ces performances, à Lille comme avec les U20, nous laissent bon espoir.
Et vous, pensez-vous que la mise de côté des Français au PSG soit purement sportive ? Ou fondée sur déficit d’image de ces derniers ? Auront-ils leur chance ? Vous pouvez donner votre avis en commentant ci-dessous.