Argentine : Qu’arrive-t-il à l’Estudiantes ?
Pourtant étincelant en début de saison, vainqueur facile du clasico contre Gimnasia et auteur d’une grosse performance contre le vice-champion de la Copa Sudamericana, l’Estudiantes n’en finit plus de décevoir. Que se passe-t-il ?
La star préservée ou blessée
Capitaine et véritable figure du club, Guido Carrillo était préservé par son entraîneur pour la Copa Libertadores en tout début de championnat. Bien lui en a pris, vu que Carrillo a marqué quatre des cinq buts de son équipe dans le tournoi, offrant au passage la première place du groupe à deux journées de la fin. Il n’est plus apparu dans le 11 de départ depuis le 1er mars et la victoire dans la clasico de la Plata. Pire encore, depuis ce jour-là, l’Argentin n’a joué que 37 minutes en championnat et 90 en Copa Libertadores contre Libertad. Il en a profité pour inscrire l’unique but du match et surtout, s’offrir une blessure à la clavicule. Son retour est prévu la semaine prochaine pour la réception des Colombiens de l’Atletico Nacional. Tout le monde attend le retour de son sauveur.
Un problème psychologique ?
Sur les quatre derniers matchs, par deux fois, les hommes de Mauricio Pellegrino menaient au score, et par deux fois, ils ont été incapables de tenir le score. Tout d’abord sur la pelouse des Argentinos Juniors, l’Estudiantes emmené par un excellent Gil Romero mène 2-0 en gérant tranquillement le match, puis tout s’effondre. Pertes de balle rapides, fautes inutiles, nervosité et au final, match nul 2-2. Plus inquiétant encore, lors de la réception de Banfield, ils sont malmenés, mais parviennent à marquer un but. Mais encore une fois, l’adversaire va revenir dans le match à la 89e minute, et même l’emporter à la 91e minute. Faut-il s’inquiéter de cette incapacité à tenir un résultat contre des équipes supposées bien plus faibles ?
Absent contre les cadors
Les joueurs de la Plata ont rencontré deux des cadors du championnat d’Argentine. San Lorenzo est venu s’imposer à l’Estadio Unico 2-0 sans avoir à forcer. Et le week-end dernier, ils ont été balayés par l’ouragan Boca Juniors, 3-0. Une défaite dans les grandes largeurs, comme en atteste les statistiques ; 12 tirs à 1, seulement 37% de possession de balle et pour couronner le tout, l’expulsion de deux joueurs majeurs, Auzqui pour un coup de coude, et Aguirregaray pour deux cartons jaunes. Alors certes, l’Estudiantes ne jouera pas tous les week-ends le leader du championnat San Lorenzo où l’un des favoris de la Libertadores, Boca, mais il serait temps de montrer qu’ils peuvent battre un gros morceau.
Un calendrier pas si simple
Cela tombe bien, c’est le champion d’Argentine en titre, le Racing Club, qui pointe le bout de son nez à La Plata. Les semaines à venir ne seront pas de tout repos, avec donc la réception du Racing Club, puis un match capital pour la qualification en Libertadores avec la venue de l’Atletico Nacional, un déplacement compliqué a Tigre, avant la réception du troisième du championnat, Rosario central puis le dernier match de la Libertadores en Équateur, contre Barcelona. Un calendrier très compliqué à venir, et il faudra retrouver les vertus qui ont fait de l’Estudiantes une très bonne équipe plaisante à voir jouer et diablement efficace. Dans le cas contraire, l’entraîneur pourrait être pris pour cible par ses supporteurs ou ses dirigeants comme cela est souvent le cas.