Arbitrage – Arbitre de surface ou plot ?
Les arbitres ont beau être de plus en plus nombreux sur le terrain, les erreurs ne faiblissent pas, au contraire. On se souvient de Martial à Valence et hier soir on a vu Kompany sur Chiellini. Mais que fait la police ?
Les réfractaires à la vidéo ont pensé que deux arbitres supplémentaires appelés « arbitres de surface » pourraient régler bon nombre de problèmes, notamment les choses délicates à voir dans la zone la plus sensible du terrain : la surface de réparation. Ces hommes en noir 5 et 6 (le quatrième arbitre étant celui gérant les bancs de touche et autres remplacements) sont donc positionnés en marge de cette zone et à proximité du but des deux côtés de l’aire de jeu.
Bien sûr nous n’en voyons pas tout le temps car selon les compétitions, il y en a ou non. En Ligue 1 par exemple, il n’y en a pas. Pour toutes les compétions européennes (Ligue des Champions et Ligue Europa) les six arbitres sont bien là. Enfin, ils font acte de présence.
Quelles sont leurs missions ?
Ils veillent notamment au franchissement ou non de la ligne de but. Problème, ils sont placés du même côté que l’arbitre assistant (la touche) donc ne voient pas beaucoup mieux que lui (si ce n’est de plus près). Ils devraient être placés de l’autre côté de la cage pour apporter un point de vue différent.
Les fautes, notamment les tirages de maillots, tenues d’adversaire, mains, etc. Apparemment ils sont déchargés des fautes de pieds, peut être réservées au central tout puissant, et cela crée un vide juridique. Le fait d’avoir ces arbitres de surface cristallise certaines actions. En effet, si quelque chose se passe sous le nez de ce dernier il va penser que si le central ne dit rien, alors il n’y a rien et vice versa. Quand il se passe quelque chose près de l’arbitre de surface, si celui ci ne dit rien, le central pense qu’il n’y a rien puisque son collègue est mieux placé que lui.
Ce petit jeu aboutit à une non prise de décision, sauf dans des cas qu’on comptera sur les doigts d’une seule main.
Martial s’était fait cisailler à un mètre d’un de ces arbitres là, sans que celui-ci ne bronche, nous avions de quoi être perplexes voire choqués.
Hier soir, Manchester City ouvre le score sur un but pour le moins étrange. Sur un corner pour les sky blues, le ballon arrive vers le couple Chiellini/Kompany au point de pénalty. Le Belge appuie ses mains/bras sur l’Italien afin de le clouer au sol et de pouvoir sauter plus aisément (ce qu’on appelle un ascenseur dans la pratique). Une fois n’est pas coutume, cette stratégie n’a pas servi Kompany pour sauter plus haut afin de prendre le ballon de la tête mais pour que son adversaire se la prenne en pleine poire et marque contre son camp. L’arbitre de surface, idéalement placé, n’est au courant de rien, situation burlesque.
Autre cas, Manchester United jouait sur le terrain du PSV. Shaw, le latéral gauche véloce des Reds Devils rentre dans la surface pour tirer et se fait faucher. Résultat : double fracture de la jambe et le défenseur s’en tire sans la moindre réprimande. Encore une fois, l’arbitre de surface avait un angle de vue privilégié sur cette action.
La conclusion de tout ça est que ces juges ne servent absolument à rien puisqu’ils persistent dans l’inertie la plus totale. Pire, il neutralise le jugement du central par leur non prise de décision. Retirons les au plus vite, tout simplement.