Ancelotti : Bienvenue dans un monde (pas si) nouveau
L’annonce de Laurent Blanc en tant que prochain coach du PSG a eu sa première conséquence directe : Carlo Ancelotti a quitté le navire parisien pour arborer un nouveau pavillon, celui du Real Madrid. Change-t-il vraiment d’univers pour autant ? Pas sûr. A grand club, grandes exigences.
Mourinho, l’arbre qui cache la forêt
En signant a priori un contrat de 3 ans, Carlo Ancelotti paraît s’engager sur le long terme. Seulement voilà, depuis 2003 et à part José Mourinho, pas un seul entraîneur n’est resté plus d’un an à Madrid ! De quoi faire hésiter n’importe quel entraîneur. Mais au Real, Ancelotti n’arrive pas en terres inconnues. La pression, l’exigence de résultats, il connaît. De la Juventus à Chelsea comme dernièrement au PSG, il s’est toujours retrouvé face à des dirigeants n’exigeant rien de moins que l’excellence. La seule chose pouvant le décourager n’est autre qu’un manque de confiance de ses supérieurs. C’est ce qui s’est passé à Paris, et ce qui l’a fait partir.
L’homme de la situation selon Perez
« C’est un entraîneur avec de l’expérience, de l’enthousiasme, qui sait gérer un effectif difficile, où tous les joueurs sont de grands joueurs». Le président Merengue Florentino Perez n’a pas choisi Ancelotti pour rien : il sait que le technicien italien est un véritable aimant à titre. Partout où il est passé (Angleterre, Italie, France), il a gagné le championnat et, mieux que tout, il a déjà remporté la Ligue des Champions. Et ce que les supporters madrilènes attendent le plus, c’est bien la « Decima », le Saint Graal, le dixième titre européen du Real, que même Mourinho n’aura pas réussi à obtenir. S’il y a bien un objectif auquel Ancelotti ne devra pas déroger, c’est bien celui-là.
Et maintenant ?
Deux challenges s’apprêtent d’ores et déjà à tomber sur le bureau d’Ancelotti. Le premier, c’est le cas Ronaldo. Le Portugais, bien que gourmand financièrement, apparaît tout bonnement indispensable à la Maison Blanche. A Ancelotti de le convaincre de rester, lui qui est surnommé le « Pacificateur » par les médias espagnols, de par sa faculté à gérer les égos (parfois surdimensionnés). Le deuxième défi n’est autre que celui du mercato : relativement tranquille jusque-là, le Real devrait passer à l’offensive. Isco, le prometteur milieu (21 ans) de Malaga devrait être sans grande surprise la première recrue de l’été. La suite ? Le suspense reste entier quant aux joueurs parisiens qu’Ancelotti pourrait faire venir dans ses valises, plusieurs ayant à maintes reprises témoignés leur fidélité. On pense en particulier à Verratti. Suivra-t-il son mentor ? La réponse ne tardera sans doute pas.
Et vous, croyez-vous que Carlo Ancelotti a fait le bon choix ? Amènera-t-il des joueurs parisiens avec lui ? Vous pouvez donner votre avis en commentant ci-dessous.